Cette semaine j’ai la chance de recevoir Denis Martel, Stratège numérique, Professeur en marketing numérique et surtout podcasteur!
Denis est aussi beaucoup impliqué (et je dirais passionné) par la politique québécoise, il anime en autre le podcast « Les engagés publics » leurs slogan est « Parce que le cynisme est un cul-de-sac, la politique a besoin d’une voie constructive. « .
Suite à la découverte de son dernier Balado Épilogues, produit par QUB (que j’adore) j’étais curieux d’en savoir plus sur son parcours et sur comment on arrive à faire produire son balado par QUB radio!
Si toi aussi ça t’intéresse, ça tombe bien, c’est en plein de ce dont on va parler!
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Transcription
Il aime le code.
Il faut que la communication soit codée,
mais de façon claire et transparente.
La rigidité, ce n’est pas pour nous.
Mon nom est Francis Parent-Valiquette
et vous écoutez « Le SanTro Show ».
Le plus important, c’est qu’il est bélier!
Aujourd’hui, pour ce long samedi, ce format
« entrevue » un peu plus long avec quelqu’un.
Je suis tellement content
de recevoir Denis Martel.
Il y a quelques semaines, je t’ai
parlé d’un podcast que j’ai découvert
que je tombe en amour avec, qui est
un podcast historique du Québec,
des histoires contemporaines.
Le Podcast s’appelle « Epilogue ».
Je t’ai aussi dit que j’étais rentré en
contact avec un des deux coanimateurs.
Il n’est pas simplement co-animateur.
Il fait aussi partie de l’idée, avec
son partenaire Benjamin Tremblay,
qui ont mis l’idée ensemble,
qui ont présenté ça à QUB,
qui ont réussi à se faire produire.
Mais c’est aussi eux qui ont fait la
recherche, qui ont trouvé le contenu, etc.
Comme moi-même, j’ai des
projets de peut-être faire
produire certains balados que je veux produire,
que je rêve de produire par une grosse boîte
et que je sais qu’il y a beaucoup
de podcasteurs dans mon auditoire.
Ben, j’avais envie de demander
à Denis c’est quoi son parcours?
Comment qu’on fait ça?
C’est quoi qu’on fait quand on veut faire
produire notre balado par une grosse boîte?
Parce qu’on s’entend qu’au Québec,
il n’y en a pas eu tant que ça encore.
Ce n’est pas comme, disons,
des écrivains qu’on doit pouvoir trouver
plein de littérature sur les
façons de se faire publier.
C’est quand même un petit peu plus niché.
C’est un petit peu plus nouveau
que ça soit aussi populaire
que je me suis dit qu’on gagnerait toutes.
Et je me suis fait un cadeau en même temps,
à savoir comment on fait pour faire
produit sa balado par QUB Radio.
Sur ce, je te présente mon
entrevue avec Denis Martel.
– Bonjour Denis !
Premièrement, je veux te remercier
d’avoir accepté mon invitation
sur « SanTro Show » aujourd’hui.
Je vais faire une courte bio.
Tu es stratège numérique à ton compte
avec plusieurs gros comptes à ton nom,
dont Desjardins, Bombardier, VIA Rail,
et Métro, pour ne nommer qu’eux.
Dans le fond, ce que j’ai compris, c’est
que tu veux vraiment aligner un message,
entreprise pour faire la différence donc,
beaucoup de communication là-dedans !
Tu es prof en Marketing numérique
au Cégep de Limoilou et au Collège BART.
Tu es un Podcasteur, bien sûr,
c’est pour ça que tu es ici.
Un de tes Podcasts, c’est « Les Engagés
publics » que j’ai écouté quelques épisodes.
Dans le fond, j’allais le dire dans mes mots
parce que je ne veux pas bousiller votre affaire.
Mais c’est une solution créative au
chialage contre la politique du Québec.
– Ouais, c’est le fun.
C’est bien dit.
– C’est vrai qu’on chiale beaucoup au Québec.
On a plusieurs qui ne prennent
même pas le temps de voter,
mais qui prennent bien du temps pour chialer.
Donc, j’aime beaucoup cette
mission qui va te raccrocher
parce que le cynisme est un cul-de-sac.
La politique a besoin d’une voix constructive.
– Yes !
– Aujourd’hui, on va parler de ton
petit dernier, le Podcast « Epilogue ».
– Oui.
– Avant de laisser parler de ça, je veux vraiment
te remercier pour ce cadeau que tu nous as fait.
J’adore l’histoire,
j’adore l’histoire du Québec.
J’ai quand même fascination
pour les gens qui se radicalisent.
Ce n’est pas parce que j’embarque là-dedans,
c’est je ne veux pas être mal cité,
mais il y a quelque chose de passionnant
d’avoir une mission au point de se radicaliser.
Puis, un des intervenants,
il dit que la différence entre
un héros comme dans le fond,
tous ces radicaux là.
S’il gagne, ça devient des héros
comme ça on pense à [inaudible],
mais s’ils se font prendre,
c’est des terroristes.
Donc, j’aime beaucoup cette ligne-là
que vous êtes allé chercher là-dessus.
Merci, j’ai vraiment
adoré les trois épisodes.
J’attends juste le prochain avec impatience.
– Jeudi, on va être rendu, le 26
en trois nouveaux épisodes sur 1995, sur le
référendum avec Mario Dumont et Liza Frulla,
évidemment avec
Benjamin Tremblay, puis moi.
Mais nos invités, c’est
Mario Dumont, puis Liza Frulla.
Écoute, c’est Réjean Tremblay
qui dit ça, ce que tu amènes.
Puis moi aussi, ça m’avait marqué quand il
avait dit ça, je me souviens pendant l’entrevue.
C’est rare qu’on ait des
gens qui ont ce courage-là
surtout aujourd’hui de dire ça
publiquement, ce genre de choses.
Ça peut après ça, peut-être ramener à quel
moment, puis à être sorti du contexte.
Alors qu’il n’annonce pas
du tout la violence, Réjean,
mais, il a quand même effectivement dit ça.
Quand tu y penses, puisque
tu veux, qu’on veut être honnête.
C’est vrai que des fois, la nuance est mince
puis si l’histoire a été écrite par les vainqueurs.
Donc voilà !
Pour ce qu’est mon rôle,
si je peux me permettre.
Là, évidemment, tous les gros
comptes que tu as nommés,
en réalité, moi, je suis
stratège numérique à mon compte.
Je travaille avec des agences
beaucoup avec mes clients.
J’ai travaillé avec des cossettes, avec
des LG2, Tink, avec des [inaudible],
toutes sortes d’agences qui vont
m’amener des fois vers des clients
comme Bombardier puis
tous ceux que tu as nommés.
J’étais directeur en planification
stratégique chez Cossette, il y a un.
Aujourd’hui, j’ai quitté pour
justement partir à mon compte,
mais je reviens encore avec eux.
Tous ceux que je t’ai nommés
là, c’est des clients pour moi.
Donc, c’est le même que j’en viens
à avoir mes entrées dans des fois,
des comptes qui peuvent
sembler plus prestigieux.
– J’ai donné un petit peu
ma description d’Épilogue.
Toi, qu’est-ce que c’est disons, en
quelques phrases « Épilogue » pour toi,
pour peut-être les auditeurs qui
n’ont pas écouté des épisodes,
les mettre en bouche, leur redonner le
goût d’aller faire « play » là-dessus.
– Épilogue, c’est né d’une…
Moi, je travaille chez les balados avec
la gang de QUB depuis quelque temps.
On a une « couple » de…
J’ai fait des productions
pour des clients justement
dans un contexte de balado de marque.
Puis, j’ai travaillé beaucoup avec la gang
de QUB avec qui je m’entends super bien.
Gang, des gens exceptionnels,
j’ai tellement appris avec eux.
C’est incroyable puis, je parlais avec Étienne
à un moment donné, puis que le producteur.
Puis j’ai dit « Écoute [inaudible] sera le fun.
J’aimerais ça te proposer un projet,
me laisserais-tu déposer quelque chose? »
Puis il a dit « Vas-y !
Dépose, tu essaies ! »
Puis j’avais un « One Page » que j’ai fait,
je suis allé voir mon ami Benjamin Tremblay.
Puis on a fait un peu un mix de ce
qu’on était capable de faire les deux.
Benjamin Tremblay,
qui est de 7 jours sur terre,
qui est très bon pour faire
des capsules historiques.
Il est un excellent narrateur,
il est comme [inaudible].
Moi, je n’ai pas ce talent-là, par
contre en interview, je ne suis pas pire.
Je fais des interviews
avec les engagés publics beaucoup,
les engagés publics que tu parlais
tantôt qui est mon laboratoire.
C’est mon petit balado d’amour, celui
que je fais depuis au-dessus de 2 ans.
C’est là-dedans
qu’on fait toutes nos erreurs,
qu’on se pète les [inaudible], mais
on a aussi plein de choses super cool.
Donc, il dit « Crime c’est le fun qu’on refasse,
on reprenne des éléments
de notre histoire récente
où les protagonistes sont encore vivants.
Qu’on les amène au micro, qu’on fasse
redécouvrir ça aux plus jeunes. »
Moi, j’ai 48 ans, Benjamin a 24 ans.
C’est des affaires, c’est notre
histoire récente, mais des fois,
juste assez loin pour que les gens ne
sachent même pas quoi quand on parle.
Moi, j’étais impliqué en
politique pendant quelques années.
Ça marquait d’entendre les
jeunes me parler puis dire
« Je n’ai jamais vécu de référendum. »
C’est comme si c’était inconcevable pour moi.
Donc, c’est un peu unique
toutes ces réflexions-là.
Je me suis dit « Crime,
on va refaire un balado.
On va faire de quoi pour les jeunes
puis on va mixer nos talents,
puis on va l’amener dans un esprit positif.
« Tsé » l’idée aussi, c’est de
détoxifier l’histoire de la politique.
« Tsé », on est capable de parler
avec [inaudible].
On est capable de parler
à des [inaudible].
On est capable de parler
à des joueurs du moment,
mais qui sont rendus juste assez loin
maintenant pour dire, « Je peux parler tranquille.
J’ai plus besoin d’avoir peur de me
faire coincer par un journaliste.
Ça me permet de sortir de la clip,
puis de parler à coeur ouvert,
parler librement, puis de
revenir sur les pensées. »
– Vraiment une bonne idée, je dois dire.
Je ne sais pas comment le stipuler, mais d’en
profiter le temps qu’ils sont encore en vie.
Parce que ces gens-là, ils
vont partir un moment donné.
On vieillit 95, c’est déjà 25 ans.
Si j’étais accroché aujourd’hui, en fait,
c’est parce qu’il y a plusieurs
podcasteurs qui écoutent mon podcast.
Et je sais que plusieurs d’entre nous,
dont moi, je vais m’inclure dans le lot
parce que j’ai des projets de balado
aussi, peut-être plus grande diffusion,
des histoires à raconter.
Plusieurs ont le rêve, soit de se faire
produire par « Radio-Can » ou par QUB.
Et comme tu es passé par là,
il y a environ zéro documentation.
On s’entend c’est quand même
un médium qui est assez récent.
Donc, ce n’est pas comme
les livres que tu as 50 histoires,
des personnes qui ont écrit des
livres puis comment que s’est arrivé.
J’aimerais ça que tu me parles
un peu du parcours.
Tu en as déjà un peu parlé
que tu étais déjà chez QUB.
Mais quelqu’un qui a une idée
comme ça qui serait intéressé
à peut-être la faire produire ou la
vendre à une grosse boîte comme ça.
Qu’est-ce que tu peux leur dire?
Ou c’est quoi ton parcours?
– Mais c’est sûr, moi, j’ai une expérience.
Je suis stratège en marketing, mais
il y a un gros volet de ce que je fais,
qui est aussi la stratégie de contenu.
Donc, je ne voulais pas le marketing avec
le temps, ça s’est transformé en pertinence.
Aujourd’hui, ça ne fonctionne
plus les messages à sens unique.
Tu ne peux plus juste faire
des slogans, puis espérer,
puis d’envoyer ça à sens unique,
puis espérer que ça marche.
Les gens n’embarquent plus là-dedans
parce que la communication
ne fonctionne plus de même.
Ce n’est plus une communication
à sens unique.
Donc ça nous a obligés, avec
le temps à se transformer.
Il a fallu qu’on passe, comme je disais
tantôt des slogans à sens unique,
à quelque chose de pertinent.
Donc c’est des échanges,
il faut amener de la valeur.
Il faut amener quelque chose à l’utilisateur,
sinon, il n’a pas 30 secondes à t’offrir.
Donc si on veut qu’il nous offre du temps,
mais il faut les amener des
contenus qui sont intéressants.
C’est sûr, j’ai fait mes classes à
travers cette recherche-là ensemble,
du storytelling, à la mise en
récit, dans un contexte marketing,
dans un contexte publicitaire.
Quand le Balado est arrivé,
pour moi, ça a été…
Ben, en fait, si je dis que le
Balado est arrivé, ce n’est pas vrai.
C’est la deuxième vague réalité.
Je faisais un balado pour à l’interne,
quand je travaillais chez Nurun en 2001.
Ça s’appelait puis c’était comme
bon, on avait même un bout télé.
On appelait ça le Nurun
TV, c’était sur l’intranet.
Mais tu sais, les Nuruns,
c’est les belles années de Nurun
dans le temps de Quebecor où ce
qu’il avait des bureaux partout dans le monde.
Puis on avait cette chance-là à l’interne
de pouvoir expérimenter tout ça,
mais, là encore, c’est revenu il y a
quelques années le Balado très fort
justement à cause
qu’il y a une soif de contenu.
Il y a une soif de contenu, niché.
Et là, je suis retombé un
peu dans ces vieux amours-là,
je me suis rappelé cette réalité-là
puis j’ai plongé là-dedans.
Je ne suis pas le meilleur
au point de vue technique.
Par contre, j’ai des idées au point de vue
des idées, la mise en récit puis des contenus.
J’ai des choses que j’ai envie de dire,
des choses que je trouvais intéressantes.
J’ai des amis autour de moi aussi qui le sont.
Donc ça, c’est la base,
il faut avoir de quoi à dire.
Ensuite, la gang des balados
diffuseurs qu’on est au Québec
et ceux qui s’autoproduisent,
on en a de belles choses.
On en a de belles choses
à dire puis j’aimerais ça,
[inaudible] premièrement spécifique,
c’est vraiment ce que je
valorise avant toute chose.
Les gens qui s’autoproduisent.
Moi, je pense qu’il faudra en faire.
Il faut que tu en fasses.
Il ne faut pas avoir peur, il faut se lancer
puis ça, on l’a déjà une fois que c’est fait.
Ça ressemble beaucoup à
un processus de ce qu’on va voir,
par exemple à un cinéma ou dans
les livres, ou ce genre de trucs là.
Quand tu as un bon concept,
il faut qu’il tienne sur une page,
3 paragraphes, « a one pager ».
On appelle ça le synopsis.
Tu t’envoies ça à un producteur
puis, ne vous inquiéter pas,
ces gens-là, ils sont à l’affût.
Puis, quand ils trouvent et regardent, mais
si c’est trop long, ils ne te liront jamais.
Donc si tu n’es pas capable
de susciter l’attention,
si tu n’es pas capable d’attirer l’intérêt en
3, 4 paragraphes parce qu’il reçoit beaucoup.
Premier pas c’est ça, c’est d’attirer
l’attention dès le synopsis.
Donc si le synopsis est bon, ben
après ça, les discussions s’entendent,
ça va nous mener plus loin.
Mais il ne faut pas avoir
ça trop glamour non plus.
Ce qui est le fun, c’est que travailler
avec des gens géniaux comme QUB,
c’est que ça te donne
accès à de la production.
Ça donne accès
à une gang de professionnels qui,
justement, vont t’accompagner
puis ils vont être 20 fois meilleur
où ce que toi, tu ne l’es pas
Ils viennent compléter tes faiblesses.
J’ai rencontré, entre autres,
une réalisatrice incroyable,
Anne-Sophie Carpentier, qui m’a tellement
appris à travers toute cette démarche là.
C’est incroyable puis
ça, ça a beaucoup de valeur.
Ce n’est pas des projets
où on roule sur l’or.
Il faut que les gens le sachent.
Cela dit, on se trouve quand même privilégié
d’avoir dégagé des revenus à travers ça.
Mais je tiendrai, je ne sais pas quoi te dire.
Il n’y a pas d’autres secret que ça.
C’est qu’à partir du moment où
le synopsis passe puis que là,
après ça, les premières discussions
préliminaires ont un « fit ».
Puis là, on s’entend sur des aspects
contractuels puis, on travaille.
– Premièrement, c’est déjà deux bons trucs.
D’un, d’avoir du coup de quelque chose
à dire ou renvoie une bonne histoire.
Ton truc de résumer en trois paragraphes,
je suis tellement comme de
ton côté, même côté business.
C’est même chose pour moi, les soumissions.
Moi, quand je vois les soumissions de
18 pages, là, il ne veut même pas te lire.
Tu ne lui donnes pas le goût
de faire affaire avec toi,
peut-être, ça pourrait l’endormir.
– J’ai quitté des jobs à cause
qu’il fallait que je rédige des réponses
à des appels d’offres gouvernementaux.
C’est complètement détestable.
– Je ne peux qu’imaginer, mais j’aimerais ça
qu’on creuse peut-être sur le côté justement.
J’ai de la misère à faire la différence
entre producteur et réalisateur,
qui fait quoi là-dedans?
– Il y a des zones grises.
Moi, je suis travailleur
autonome, je suis un peu…
Je touche un peu à tout là.
Je fais du contenu.
J’anime, je fais un peu de réalisations.
Je produis aussi à travers tout ça.
Parce que moi, ce qui arrive, c’est quand
je n’ai pas la ressource, je le fais.
Ben, je lis puis je me commence
à le faire puis j’expérimente.
Puis je mets trop, je me pète
la gueule, [inaudible] de moins.
Mais à un moment donné,
j’en fais pas pire [inaudible].
Sinon, tu as des métiers très précis.
Le producteur,
c’est le responsable que ça arrive.
Lui, c’est lui premièrement qui va s’occuper
[inaudible] les cordons de la bourse.
C’est lui qui a le flair pour trouver
les idées qui vont fonctionner.
C’est lui qui parle avec les exécutifs
de l’organisation qui fait le pont,
justement avec la gang de
producteurs puis les créateurs.
Quand ils ne vont pas penser
qu’un projet peut être rentabilisé,
ils vont investir dedans.
Des fois, c’est son argent.
Des fois, c’est l’argent de l’organisation
pour laquelle, il travaille,
mais il y a des enveloppes à gérer.
Puis, il va dire « Bah, bon OK !
Il va distribuer l’argent qu’à travers
différents projets qui lui sont proposés,
qu’avec lesquels il pense que, justement,
qu’il ne va pas rentabiliser soit en publicité
parce qu’ils vont aller chercher le
succès ou pour toutes sortes de façon.
Puis, c’est lui qui va, après
ça, transmettre ça à son équipe
dans laquelle tu as souvent
un réalisateur, un monteur.
Ça, c’est des petites équipes.
Tu peux avoir un technicien,
tu peux avoir un vrai chef réalisateur
avec des sous-réalisateurs en tout cas.
Ça va dépendre de la grossesse
puis le nombre de projets.
Donc le producteur, un moment donné,
il passe le projet au réalisateur
puis là, le réalisateur, lui est responsable.
Dans mon cas, par exemple.
Nous, on fait la rédaction,
on fait la recherche.
On fait la rédaction de mes
plans d’entrevues, tout ça.
Puis je fais mes recherches moi-même.
J’ai beaucoup de contacts [inaudible] ayant
été en politique pendant un bon bout de temps.
Je ne sais pas où passer pour
avoir les invités que je veux.
On a quelque chose qui est un peu
informe avec une idée où ce que…
Puis là, la réalisatrice, c’est un autre cas.
C’est Anne-Sophie dans ce cas là.
Elle a vraiment pris ça puis elle l’a structuré
d’une façon où elle a mis
en récit avec son expérience.
C’est là que je te dis que j’ai beaucoup appris.
« Épilogue », si ça avait juste été de nous,
ça n’aurait pas nécessairement
été aussi bien ficelé
au point de vue de la mise en récit.
On aurait plus jasé comme on fait là.
On aurait fait un show qui
ressemble plus à de la radio.
Puis on aurait repassé à travers ça, nos brettes
d’entrevues pour accompagner notre histoire.
Mais là, on est allé dans un autre style.
Puis ça, c’est intéressant parce que moi, je
n’avais jamais vraiment touché encore là-dessus.
Tu disais cette qualité que
tu y trouvais en l’écoutant de production.
C’est vraiment grâce à Anne-Sophie
qui nous a amenés plus loin
au point de vue du montage puis,
justement, de cette mise en récit,
elle l’a travaillé avec nous.
Donc c’est des équipes au final,
producteur plus trois ou quatre personnes
puis, ça ressemble à ça.
– Donc le réalisateur lui ficelle
l’histoire dans le fond.
Si je comprends bien, le producteur,
il parle au gros boss, investit l’argent,
gère l’argent, donne le « go », grosso
modo, mais, un cadre financier.
– C’est lui qui décide
quand est ce que ça sort
et c’est lui qui construit ses horaires
et il est comme responsable plus la
stratégie de mise en marché, si on veut.
Il y a aussi une équipe de mise en marché.
Puis le réalisateur, lui, va être
plus responsable du produit créatif.
Donc, le producteur est plus
proche de la mise en marché.
Le réalisateur est plus proche du produit créatif.
Ah oui, le réalisateur aussi, pendant
l’enregistrement, il va nous guider beaucoup.
Il est toujours là pour chaque
enregistrement, sauf pour les entrevues
où là, il n’intervient pas parce que tu comprends,
qu’on est en train d’aller chercher
le plus authenticité possible,
puis là, il ne peut pas commencer.
Malgré des fois, il va dire,
« peux-tu reposer cette question-là,
s’il te plait sous ta langue »,
pour être sûr que la réponse
soit en fonction de ce que le goût
d’avoir en lien avec sa vision.
Mais sinon, c’est lorsqu’on va
faire seulement les voix, là,
il va nous accompagner
d’une façon où ce que des fois,
même il va me faire faire du
quasiment pas du mot à mot [inaudible].
Elle va me dire,
« peux-tu prendre telle intonation? »
Puis quand je ne l’ai pas là, elle me le
fait puis « Ouup! » Je le fais comme elle.
Donc, je suis très guidé,
c’est le plus proche que j’ai jamais fait
de ma vie dans le travail de comédien.
Parce que d’habitude, je fais juste
parler de même comme je le fais avec toi,
puis c’est Denis [inaudible].
Dans ces enregistrements-là,
on est ailleurs, c’est,
on raconte une histoire plutôt qu’un
simplement jaser autour d’un micro.
– Quand tu travailles avec QUB comme ça,
c’est sûr, ça donne une grande visibilité.
Ça l’aide d’être publiée par une plateforme,
mais y a-t-il des contraintes qui ça t’a mis?
– Non. Écoute, c’est simplement
des petits éléments
de respect pour ce qui est
de la mise en marché là.
Il te ferait pas jouer un extrait, un
épisode à venir ou que avant eux autres.
Ce sont des petites questions
d’exclusivités, mais sur le produit créatif,
absolument aucun.
D’ailleurs, c’est une des
choses qui m’a surpris beaucoup.
On a regardé toutes sortes
de choses sur Quebecor,
qu’ils sont très dirigeants,
ils contrôlent la pantoute.
Écoute, c’est fou.
Ça a été facile contractuellement,
coup de liberté.
Ils sont très, très conscients de
la nouvelle réalité d’autoproduction.
Ils savent très bien que les créateurs
aujourd’hui fonctionnent comme ça.
Ils sont conscients que moi, je suis
quelqu’un qui fait de l’autoproduction
puis je veux pouvoir continuer
à me faire, mon autoproduction.
Puis il n’y a pas eu vraiment
de problème là-dessus.
L’autre chose, c’est rapidement
le producteur Étienne,
ce qu’il me disait c’est,
« on sait à qui on a affaire.
On vous fait confiance allez-y! Go! »
Il y a un sujet, on nous a
demandé, il y a des thématiques.
Il nous a dit « faites les sujets que vous voulez.
Il y a un sujet qu’on aimerait vous fassiez
parce que c’est fait avec nos
éléments, mais avec d’autres éléments.
Mais en même temps, le sujet qu’on voulait faire,
mais [inaudible], exactement
comme vous avez envie.
– En gros, ce n’est pas mal.
Ça serait le fun que vous
parliez de ça, ça nous aiderait.
– Ouais, mais c’est à cause d’actualité en réalité.
C’est que c’est bosse
tout le temps [inaudible].
C’est le gars comme le 95,
le référendum, mais on va parler de ça.
C’est novembre donc c’est un anniversaire.
Ce genre d’affaires,
c’est normal que FLQ aussi.
C’était l’anniversaire de [inaudible] Roger.
Ce n’est pas,
voici un sujet qu’on vous impose.
– Puis en même temps,
je veux dire pour vous, c’est bon
parce que ça crée une espèce
de « boom » aussi versus
et tu sors comme un peu n’importe quand.
– Donc, il y a une stratégie derrière.
– Exactement.
– Je voudrais revenir sur le budget.
En fait quand tu présentes
un balado comme ça,
est-ce que c’est toi qui as
dû comme présenter un budget
dans le sens que tu n’es pas arrivé puis dire,
on a besoin d’une enveloppe de X puis lui,
il décide, c’est eux qui vous l’accorde?
– Après avoir présenté
le Synopsis, s’il a un intérêt,
là on commence ces discussions autour
de ce que ça coûterait de faire ça.
– En fait, ma question, c’est un
producteur qui s’autoproduit présentement
et qui voudrait aller voir une grosse boîte.
Est-ce que c’est sa tâche à lui un peu de
déterminer ou d’avoir une idée du coût?
– Il va le finir par devoir, oui.
Tu ne présentes pas le coup
en même temps que le synopsis,
pas à mon point de vue parce
que moi, je ne ferais pas ça.
Rapidement, si ton idée lui plaît,
tu vas revenir à cette discussion-là.
Donc, si tu es capable d’avoir une
bonne idée de la chose, là, c’est sûr.
Ce qui arrive, c’est il faut que tu ferais
une bonne idée de ce que toi, tu veux.
L’autre affaire, c’est quand
tu travaillais avec un producteur
qui a déjà toutes ses affaires de production.
Là, tu n’es plus en autoproduction, tu vas
travailler avec une machine qui va te….
Eux autres, ils ont déjà leurs
investissements et ressources.
Moi, il y a des choses que je ne sais pas,
de ce que ça représente ceux qui travaillent fort.
Je les vois aller là même…
Je n’ai pas eu, moi à évaluer combien de
temps ça allait les prendre [inaudible].
– Tout c’est vraiment plus la partie
comme recherches, interviews.
Ça représente quand même
un certain défi qui, ont s’autoproduit.
Parce que c’est sûr que tsé, disons,
tu me dirais je vais produire ça.
J’aurais une idée globalement, maintenant,
comme qu’est qui est ma partie.
– Produire, c’est phénoménal.
Moi, je pense à mes modèles, ceux qui m’ont
beaucoup influencé au Québec puis que j’adore.
C’est des gars comme
[inaudible], qui est Bretsch,
qui fait des [inaudible]
ou à l’égard distorsion.
Ça, c’est une leçon, tu regardes ces
gars aller puis c’est du travail,
c’est du travail, c’est de
la foi puis c’est de la passion.
C’est du talent au départ, mais je pense
qu’il y a deux fois plus de travail
que de talent dans leur affaire.
J’espère qu’ils ne le prendront pas mal.
C’est « full time », le travail que ça demandait
puis tu vois au final que ça débloque.
Mais toi, tu veux le travail que
ça demandait pour que ça débloque.
Donc, c’est pour ça que je t’ai dit
que je suis très admiratif face à ça.
C’est des gens qui travaillent
vraiment par passion.
Puic c’est ce que c’est ça en
fait que j’ai appris d’eux.
C’est de dire « Écoute, la seule
façon de le faire… » puis moi, je fais.
Regarde à toute modestie,
je fais mes petites patentes
à côté d’eux, je ne me compare
pas du tout, vraiment pas.
Le point est pour dire que mon respect
parce que j’aime encore plus
les autoproductions aujourd’hui.
J’écoute ce qui se passe à
Audio, je trouve ça incroyable,
mais je n’ose même pas
imaginer qu’on les écoute.
Ça n’a rien à voir avec les
moyens qu’on a en autoproduction.
On fait ça après notre job,
on fait ça quand on a deux minutes.
On fait ça en s’achetant du matériel.
Je trouve qu’il se dégage
un petit peu de sous.
– Puis justement, un autoproducteur,
si tu as un conseil à lui donner.
– Il faut que tu en fasses puis il faut que
tu t’écoutes, même si des fois, c’est « tough ».
Moi, je m’écoute des fois,
je suis comme « eurk ».
Un matin, je faisais une entrevue avec Louis
Asselin, qui a fait « Nos élus » à Télé-Québec.
Après ça, je m’écoutais puis j’étais comme,
ah bon sens, ils ont [inaudible] un mauvais côté du sien.
Après ça, j’étais comme je suis
quand même mauvais moi-même.
Puis là, je me dis, « il faut que
j’arrête à faire ça de même, tout ça.
Il faut que je m’améliore.
Oui, c’est ça !
Cherche à t’améliorer,
il faut que tu en fasses.
Il faut que tu en écoutes d’autres
aussi il faut que tu « result ».
Je pense que la meilleure chose, c’est
d’aborder ça avec humilité beaucoup.
– Merci Denis.
Si les gens veulent te rejoins, ou
si tu as quelque chose à leur dire.
Bref, la parole est à toi.
– J’ai de grosses lunettes noires.
Si vous me cherchez, vous allez
me trouver facilement Denis Martel.
Ma marque de commerce c’est mes grosses
lunettes noires, la plupart du temps.
C’est avec ça, vous allez me voir.
Ça, c’est les mots stratégies numériques
et ça, puis ça ne devrait pas être « tough ».
J’ai quand même une présence
à cause de mes conférences,
puis ce genre de trucs là.
Donc je fais de la stratégie,
je fais de la création de contenu.
Je fais de la transformation numérique,
des conférences, de la formation.
Je donne des cours au cégep,
dans deux collèges, puis écoute…
Mais merci de m’offrir la chance
de me promouvoir, mais c’est ça.
Donc, Denis Martel sur Messenger,
Denis Martel sur Gmail, Denis Martel, c’est facile.
– Puis d’ailleurs, il est
vraiment très « responsive ».
Je ne peux pas le dire en français.
– La meilleure façon de me rejoindre,
c’est vraiment Messenger.
Vous allez avoir une réponse dans la minute.
– Clairement, on est rentré
en contact par Messenger
et ça a été comme vraiment instantané.
Prochain enthousiasme,
j’aime ça puis bonne journée ! Salut !
– Sur ce, je te remercie pour ton écoute.
Je te dis, à demain !
❤️ par SousTitreur.com
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