Dans cet épisode, je fais un « catch up » avec ma coach d’affaire Mélissa Miron
et à « 01:00:27 », on en profite pour faire une séance de coaching d’affaire en
direct. On a profité de cet épisode pour nous raconter des anecdotes de voyage,
de l’état de santé de Mélissa qui l’a forcé à prendre une pause (une longue
pause) ce qui nous a amenés sur le sujet de mettre la contrainte au centre du
processus créatif ou comment utiliser la contrainte à notre avantage. Par la
suite, on a fait le « catch up » sous forme de séance de coaching, afin de se
rappeler le bon vieux temps, mais surtout de vous démontrer ce que peut
ressembler une séance de coaching pur avec une coach d’affaires!
Dans cet
épisode
—
00:00:00 Présentation de l’invité (Mélissa Miron)
00:01:26
Mise en contexte
00:04:35 Anecdote de voyage
00:11:29 Mononc Francis est
nostalgique
00:17:09 Mettre la contrainte au centre de la
créativité
01:00:27 Séance de coaching
01:04:25 Shoutout à Mathieu
Guénette – Épisode 843
01:47:55 Merci pour la séance de coaching
01:49:55
Pour en connaître davantage sur Mélissa Miron
Pour en connaître davantage
ou pour communiquer avec Mélissa
—
Site web ► https://melissamiron.com/
Podcast
M’ENTREPRENDRE (Apple) ► https://podcasts.apple.com/ca/podcast/mentreprendre-le-podcast-avec-m%C3%A9lissa-miron/id1458348959
Podcast
M’ENTREPRENDRE (Spotify) ► https://open.spotify.com/show/45NvoL7rHKk4iMY6UxjfZl
Pour les notes complètes de l’épisode ► https://santro.show/860
Transcriptions (générés par IA)
00:00
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Mon invité aujourd’hui, c’est nul autre que Mélissa Miron. Certains, peut-être une petite partie de la population vont la connaître sous Mel Miron. Peut-être qu’on aura la chance d’en reparler aujourd’hui. C’est l’animatrice du Belado M’entreprendre, mais surtout une coach d’affaires, une questionneuse en série. C’est le type de personne qui pose des questions, qui porte à la réflexion. Elle a été agente de voyage pendant 10 ans, elle a eu le goût de se connaître, elle a fait des formations en coaching pour décider de tout simplement changer de carrière et devenir coach. Depuis dix ans maintenant, elle pratique vraiment le coaching per, ça veut dire poser des questions, ou je vais laisser élaborer là-dessus, et de te faire prendre conscience. Donc, c’est pas une conseillère, c’est pas une consultante, c’est vraiment une coach qui va te porter à la réflexion. Elle est axée sur le savoir-être et non sur le savoir-faire.
00:54
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Et par-dessus tout, Melissa, c’est ma coach d’affaires depuis 2018. C’est en partie, en grande partie grâce à elle que j’ai évolué dans le point de vue autant personnel, plus personnel, je dirais, qu’entreprise. Mais elle m’a vraiment fait grandir dans toute mon évolution, mon développement personnel. Melissa a été un point angulaire, c’est ce que je veux dire. Ce matin, je suis très heureux de te recevoir, Milsa.
01:18
Mélissa Miron
Bonjour! – Allô, Francis! Merci! Je suis déjà tellement reconnaissante d’être là, là!
01:26
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Peut-être qu’on pourrait commencer par un petit «chin» de café? – Cheers!
01:30
Mélissa Miron
Oui!
01:31
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Cheers! Je vais mettre en contexte ce que je voulais parler avec toi aujourd’hui. Je vais dire aussi un petit peu mes objectifs vis-à-vis cet épisode-là. Longue histoire courte, depuis cinq ans, tu es ma coach d’affaires. Ma vie a beaucoup changé dans les neuf derniers mois, la tienne aussi. On s’est un petit peu perdu de vue, je dis neuf, dix mois, quelque chose comme ça. You catch up, t’es venu comme m’envoyer un petit message quand t’as appris que je m’étais séparé avec ma blonde pour me dire que t’étais contente d’avoir des nouvelles même si t’as pas des bonnes nouvelles. Mais you catch up, puis tu me dis une phrase, longue histoire courte, que mettre la contrainte au centre de la créativité, ça permet d’exploser. On va élaborer là-dessus. J’ai dit « ok, Mélissa, faut faire un épisode de podcast là-dessus. Tu m’as tellement titillé, je voulais comme pas te poser plus de questions, j’ai dit je veux qu’on en parle.
02:22
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Si ça m’intéresse moi, ça va certainement intéresser d’autres mondes, ça va vibrer avec d’autres mondes. Puis on a décidé de faire un épisode qui est freestyle, j’ai pas de préparation à part que je sais que je veux parler de ça. J’ai peut-être une surprise pour toi, voir si on a le temps, une suggestion pendant l’épisode. Puis le Centre au show, ben c’est un peu une documentation de ma vie, fait que j’en profite pour documenter que j’ai eu une relation avec toi, une relation d’affaires, puis de juste garder cette vibe-là, puis, bien, le mec serait plus vieux ou peu importe, on pourra rire de ça. Ça fait qu’il va y avoir un gros catch-up de savoir comment tu vas. T’as eu ton lot de défis dans la dernière année, justement, c’est de là que vient la contrainte au centre de cette philosophie. Fait que je veux qu’on parle de tes défis, de qu’est-ce qui s’est passé, peut-être une petite surprise, puis d’utiliser la contrainte comme un levier créatif et non comme une contrainte.
03:17
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Fait que Melissa, toute une longue introduction!
03:22
Mélissa Miron
C’est bon! Mais je commencerais par te dire que j’adore cette mise en contexte freestyle parce que je pense que c’est là qu’on est le mieux, toi et moi, lorsqu’on a un plan, pas de plan. C’est un peu le running gag de l’équipe de collaborateurs avec qui je travaille souvent, ils sont comme « toi pis tes plans, pas de plan!» Donc c’est un peu ça, tu sais, un minimum de guidelines, mais de se laisser jaser. Donc je trouve ça très cool. Mais sachant que tu m’as dit souvent que le San Procho, c’est la documentation de ta vie, Je réalise là que c’est ça qui m’a touché le plus dans ton invitation, que t’aies le goût de documenter notre relation puis de t’en souvenir longtemps. C’est vraiment un beau cadeau. Merci!
04:12
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Bien, merci à toi! Merci d’avoir accepté! Je pense qu’on va aller creux dans cette conversation-là. Je sais que t’es ouverte à ça. Puis effectivement, on est tous les deux du style « le plan, c’est pas trop de plans », de se laisser peut-être guider par la conversation, voir où est-ce que ça va et apprécier le moment présent. Fait que je te relance une question. Qu’est-ce qui est arrivé dans ce fameux taxi, Milça? Je veux commencer par ça.
04:41
Mélissa Miron
Bien, en fait, c’est ça. Quand tu m’as dit « as-tu une anecdote? Tu sais, ou quelque chose que tu racontes pas nécessairement souvent, mais quand tu la racontes, il y a quelque chose qui se passe où les gens sont surpris. Et sur le coup, je me disais « j’en ai pas tant d’anecdotes comme ça!» Pis je me suis réveillée un matin en disant «oh my God, le taxi parisien!» Alors, je suis dans ma jeune vingtaine, nouvellement agent de voyage depuis un an ou deux. Et l’agence où je suis, on m’offre une certaine partie de budget pour aller faire mon premier voyage en France, une semaine à Paris, faire tout ce qui est touristique, t’sais, me payer la traite pour pouvoir mieux vendre des voyages. Et moi, je décide d’amener mes parents, de prendre cette petite bourse-là pis de dire à mes parents qui m’aident qu’on s’en va à Paris en famille.
05:33
Mélissa Miron
Moi, je suis fille unique, on part tous les trois. Et mon père file pas trop du décalage horaire. Après deux jours encore, bon. Fait que un après-midi, moi j’ai, t’sais, j’ai un itinéraire chargé, plein de choses à aller visiter. Fait que ma mère dit à mon père «Repose-toi, mais là, je te parle de ma jeune vingtaine» donc ça veut dire que c’est il y a vingt ans, il n’y a pas de téléphone intelligent, là. Il y a pas de GPS, il y a pas de Google, il y a pas de Wi-Fi. On a un flip phone qui marche pas en Europe, là.
06:08
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Ha! Ha! Ha! Je suis «been there, done that».
06:11
Mélissa Miron
Donc, on se donne rendez-vous devant la cathédrale Notre-Dame à 5h, 17h. C’est notre seul point de repère. Et là, on fait nos itinéraires, on fait nos choses, je suis avec ma mère, ma mère qui tripe, mais qui est un peu insécure, son jamais allée en Europe. Et là, un moment donné, elle me dit, « T’es sûre qu’on va revenir à temps? Pour ton père? » « Oui! » « Hein, tu sais, jeune vingtaine!
06:35
Francis Parent-Valiquette (Santro)
» Qu’est-ce que t’as à stresser la mère?
06:38
Mélissa Miron
C’est ça! Et là, on n’a pas de téléphone intelligent, donc à un moment donné, vers 16h30, j’ouvre la carte papier de Paris Et je vois où nous sommes, où est la cathédrale, et je me dis «on ne peut vraiment pas revenir à pied, c’est impossible». Alors là, le stress de ma mère augmente. Il faut aller retrouver mon père à 17h00, sinon il va s’inquiéter, là! Sa femme et sa fille se sont faites enlever à Paris! Donc je dis «Maman, je vais payer un taxi, y’a pas de problème, t’sais, même… Ben là, c’est cher, pas grave!» Mais là, t’sais, on s’en va vers 17h, les taxis parisiens sont pleins, là. T’sais, c’est l’heure de pointe, la fin de journée des gens. Alors, tous les taxis que j’essaie d’arrêter ont des gens dedans, ont des gens dedans. Pis là, ma mère commence à stresser, commence à stresser.
07:36
Mélissa Miron
Alors moi, je lui dis «surveille quand il y a pas personne dans l’auto, t’sais, fais-moi signe!» Parce que là, à tout regarder, pis ça passe vite dans la circulation à Paris. Donc ok, c’est bon, c’est un bon plan. Et là, même ceux qui n’ont pas personne dedans n’arrêtent pas. Là, ma mère est stressée, il est rendu de 17h15, mon père va paniquer, il sait pas quoi faire à Paris. Fait que là, moi je suis comme, non, ok, on focalise, on va l’avoir. Et là, je m’avance même dans la rue, là, pis les voitures me contournent, même celles qui ont pas personne arrêtent pas. Fait que Là, je dis à ma mère, parce que plus loin il y a une espèce de virage, je dis la prochaine qui se tasse à droite et qui ralentit, t’sais, on l’arrête, on cogne dans la vitre. Pis là on avait acheté des trucs, Je dis toi tu prends les sacs, t’ouvres la porte, t’assoies en arrière, moi je cogne par la vitre.
08:34
Mélissa Miron
T’sais, je sais pas c’est quoi le plan pour avoir un taxi à Paris s’il fallait le commander parce qu’on est pas dans des Uber là, on est dans une aire complètement différente. Et là… On.
08:46
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Fait un embuscade au prochain taxi, genre.
08:50
Mélissa Miron
Et là, la voiture ralentit un peu, je me place presque devant, je cogne dans la vitre, et là, t’sais, mon dieu, qu’est-ce que… Pis là, je fais «singue, baisse ta vitre», pis là, je lui dis «écoutez, je sais pas c’est quoi, comment ça fonctionne, mais là mon père nous attend, ma mère est stressée, je vais vous payer plus cher, mais t’sais, je sais pas si vous allez trouver quelqu’un pis il me dit, mais qu’est-ce que tu fous là? Tu ne peux pas, bla bla! Pis là, je lui dis, non, mais tu comprends pas. Pis là, ma mère ouvre la porte pour commencer à mettre les paquets pis là, il me dit « Mais qu’est-ce que vous foutez là? Vous ne pouvez pas arrêter comme ça, ça ne fonctionne pas comme ça, blablabla ». Pis là, je lui dis « Non, mais c’est parce que mon père nous attend.
09:30
Mélissa Miron
Tu sais, On peut prendre la personne que vous alliez chercher, ça me dérange pas, mais qu’est-ce que j’en ai à foutre de ton histoire? Et là, j’ai un moment de lucidité où se mêle un rire nerveux, un fou rire et un rire démoniaque, mais là je suis plus capable de parler, les larmes coulent. Là ma mère est comme « mais qu’est-ce qui se passe? Pis là je réussis juste à dire je m’excuse monsieur je m’excuse vous pouvez y aller. Puis là ma mère elle a dit non laisse le pas partir! Je lui ai dit maman mais tu sais je ris trop là! Je lui ai dit maman passe toi! Laisse le partir! Quand on recule elle a dit qu’est-ce qui se passe? On s’était tellement focalisés à regarder des voitures pas de passagers que c’était pas un taxi. On s’était mis à arrêter des autos qui ont juste un conducteur et c’est pour ça qu’il arrêtait pas et qu’il nous contournait.
10:35
Mélissa Miron
Et là je réalise qu’on est en train d’embarquer dans l’auto d’un dude parisien et que lui, il me dit « mais vous pouvez pas faire ça, Vous pouvez pas embarquer dans l’auto déjà! Qu’est-ce que j’en ai à foutre de votre histoire! Alors, ça a été mon histoire de taxi parisien et finalement, on a attendu encore un peu. On a trouvé un taxi, on lui a raconté notre histoire. Il a dit « j’adore ces Québécois! C’est vrai! Et quand on est arrivés, mon père avait trouvé un petit bistro pas loin de Notre-Dame. Il y avait un gros bug de bière, pis ils s’en faisaient pas outre-mesure, donc on avait tout stressé ça pour rien. Lui, c’tait dit, ils doivent magasiner, ils vont finir par arriver, tsé. Je vais me prendre une bière.
11:29
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Vu que t’es têtée dans le monde du voyage, j’aimerais revenir sur quelque chose que t’as dit. On parle de documentation, puis j’en ai parlé dernièrement. C’est il y a 20 ans qu’on voyageait, il n’y avait pas de téléphone intelligent. J’ai fait la même chose, je suis arrivé en Europe en 2002, j’ai ouvert mon flip phone, pis nous ici on avait des réseaux analogiques, pis en Europe ils étaient déjà beaucoup plus avancés avec le GSM. Ça marchait pas. C’était juste pas compatible. Tu pouvais pas l’utiliser.
11:58
Mélissa Miron
Exactement. On pouvait pas activer, non. – Pis on avait pas de sim card dans.
12:02
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Ce temps-là. Fait que pour les plus jeunes qui nous écoutent, même si théoriquement c’est des vieux qui me suivent, c’était une époque… J’étais un petit peu nostalgique de cette époque-là, parce qu’aujourd’hui je vois les jeunes qui voyagent, ils vont sur TripAdvisor, ils se ramassent à l’autre bout du monde, en Thaïlande, whatever. Ils vont sur TripAdvisor, ils savent déjà où ils vont rester, c’est quoi s’attendre, ils ont vu des photos, ils savent où pas aller. Fait que je trouve ça cool, ça l’a ouvert comme le monde est rendu beaucoup plus proche. Mais en même temps, c’était ça le fun du voyage, de juste, comme, t’arrivais pis tu comprenais pas le système, pis d’aller, comme tu dis, chercher une map en papier. Y avait quelque chose de très aventure que j’aimais là-dedans, qu’on a perdu, là, je veux dire. Y a plus de place dans le monde que le GPS ne rentre pas.
12:51
Mélissa Miron
Oui, pis pour toutes sortes de petites choses comme se choisir un resto, t’sais, t’avais à te fier à ton feeling de la devanture, du menu. T’sais, y’avait pas d’avis Google, y’avait pas de référence. Où tu te fiais au préposé de ton hôtel qui te disait «moi je vous suggère d’aller dans tel restaurant», mais t’sais, fait que t’avais à, je trouve, à te fier plus à toi, ton feeling, qu’est-ce que t’as le goût. Pis ça fait des anecdotes croustillantes aussi, là. On s’est ramassé à tel endroit, on a fait telle affaire, c’était pas mangeable à tel endroit. Pis tu sais, maintenant, on va dire « mais pourquoi t’es allé là, tu sais, t’avais pas regardé avant?
13:34
Francis Parent-Valiquette (Santro)
» – Tu sais, aujourd’hui, les caméras sont tellement accessibles. Je veux dire, tu sais, dans le temps, on avait des caméras, mais c’était compliqué, il fallait la sortir, prendre une photo, fait qu’on prenait juste des shots. Tu sais, aujourd’hui, les gens sont en voyage, pis ils font une story, pis tout le monde l’a vue comme quasi en simultané de ce que tu vois. Il y avait quelque chose de fun de trouver un restaurant que tu t’étais empoisonné, puis de changer un petit peu le récit pour le raconter à tes chums. Tu sais, tu peux vraiment le bonifier, mais tu sais, tu peux vraiment rajouter un peu d’ambiance, tu peux un petit peu, comme disait un certain humoriste, agrémenter. C’est pas mentir, mais c’est agrémenter.
14:13
Mélissa Miron
Oui, oui, bien en ajouter, puis… Ouais, bien, puis en fait, t’sais, moi je raconte, parce que là on a l’air de mon oncle Francis, ma tante Melissa.
14:24
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Ouais! Tu sais ce qu’on est, ce mot-là?
14:27
Mélissa Miron
Ouais!
14:27
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– «I’ll drink to.
14:28
Mélissa Miron
That»! – Que mes premiers voyages, là, vraiment à l’étranger, il y avait pas encore la caméra numérique. J’avais des films, là, pour ceux qui ne savent pas, une bobine!
14:42
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Ça, c’est vraiment ma tante Mélissa! – Que tu vas.
14:44
Mélissa Miron
Aller faire développer, mais parce que j’ai commencé à voyager à 16 ans, tu sais. Et quand tu fais ton premier voyage, que tu passes 6 bobines, là, et que quand tu reviens et que tu les fais développer, elles sont toutes arcs, parce que ces caméras-là, là, tu n’avais pas la petite vignette de ce que tu photographiais, tu te fiais juste au petit chat dans lequel tu regardais. Puis que tu réalises que toutes tes photos sont arcs, tu te dis « j’aurais été mieux de profiter du moment. Donc, on photographiait moins, tu sais, tu savais jamais. On photographiait plus, tu sais, la personne devant telle chose, tu sais. Si c’est important pour toi la tour Eiffel, ben on va avoir une photo devant la tour Eiffel, mais on sait même pas si on voit le bout, là. On pense que oui, là, mais… Et on profite, t’sais, on resserrait ça dans le sac.
15:40
Mélissa Miron
Pis en tout cas, moi, c’est comme ça aussi que j’ai vécu les premières caméras numériques. J’étais super contente que quand je prends des photos, j’étais capable de voir tout de suite à quoi elle allait ressembler, mais même à ça, ça rendait pas tellement justice. Et on savait pas trop quoi faire avec ces photos-là, tu sais, tu les mets sur une clé USB, dans un dossier de ton ordi, mais c’est pas comme maintenant on les a sur nos cellulaires, on va les défiler, je vais ressortir un souvenir, je vais le publier, tiens, je vais te montrer ça! Donc ouais, il y avait quelque chose, je trouve, de plus… Peut-être de plus riche, de plus candide dans la façon qu’on voyageait, qu’on était dans le moment présent, qu’on savourait, qu’on était pleinement avec les gens avec qui on est. Tu sais, de traîner dans ton sac une ou deux cartes, un guide touristique, un discussionnaire italien-français.
16:35
Mélissa Miron
T’sais, maintenant on a tout ça dans un appareil, mais c’était pas ça avant, t’sais. J’ai connu louer des voitures aussi, en Europe, aux États-Unis, avec des atlas, là, de cartes routières pour te faire un itinéraire, pis là tu mets des onglets, pis woups, t’arrives au bout d’une carte, pis là l’autre commence pas exactement à la même place, fait qu’on pense que c’est cette route-là qu’on prend. Ça a quelque chose qui s’est perdu, tu sais, que les jeunes, que mon fils, que tes enfants ne connaîtront pas, tu sais. À moins d’une apocalypse qu’on ne souhaite pas nécessairement.
17:11
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Justement, on parlait… tu me sautais un peu, t’as dit que t’as fait un bon segway pour ramener ça à la contrainte qu’est au centre de ta créativité. Veux-tu me dire de où ça part, cette idée-là?
17:25
Mélissa Miron
Oui, cette idée-là part d’une de mes coachées, qui est devenue une de mes plus grandes amies maintenant, Marjorie Smith, qui, à ce moment-là, était architecte. Et lors des coachings, à un moment donné, bon, on est en train de revoir un peu le processus de quel genre de projet allume vraiment sa créativité le meilleur d’elle-même. Elle était avec d’autres associés, puis de voir comment la répartition, c’est quoi sa zone de génie. Et elle me dit «moi, j’aime les projets où j’ai pratiquement carte blanche. Que la personne a le goût que j’y arrive avec quelque chose qu’elle n’aurait pas pensé. Mais j’aime quand il y a une certaine contrainte. Parce que sinon, le syndrome de la page blanche, tu sais, de dire « tout est possible », c’est beaucoup de tout. Mais quand tu sais qu’il y a un mur porteur, que ça c’est sûr qu’il a à rester là, comment est-ce que je peux créer autour de ça et non pas dans l’esprit de « ce fichu mur-là, il bloque tout, je peux pas arriver à quelque chose de beau », mais de dire « Comment ça peut être mon point de départ?
18:41
Mélissa Miron
» Et elle me disait la même chose pour des projets plus commerciaux ou, bon, qui vont recevoir des visiteurs pis que là on dit « ben t’sais, ça prend un comptoir d’accueil pis ça prend tant de sortie de secours pis ça prend tant…» T’sais, au lieu de voir ça comme « merde, ça défait tout mon beau mur de vitres, tout, t’sais. Pis j’avais trouvé ça vraiment intéressant parce que moi j’ai longtemps pensé que j’étais pas créative. Parce que moi, partir de rien, C’est comme une espèce de trop de vide que je sais pas par où partir. Autant une page blanche pour écrire ou pour dessiner que si tu me dis « parle-moi de n’importe quoi! Ou quand tu me disais « as-tu une anecdote? Si tu m’avais dit « as-tu une anecdote de voyage? Tu comprends? J’aime avoir parce qu’on dirait que là, ça oriente, Pis que tu peux justement faire des segways, faire des liens, utiliser ça.
19:51
Mélissa Miron
Donc ça, ça remonte à. Que Marjorie m’avait lancé ça pis que je m’étais dit « ok, c’est pour ça que je suis quelqu’un qui aime à l’occasion dessiner des… Colorier des mandalas. T’sais, il y a comme des lignes, mais je peux faire ce que je veux. J’aime tracer des choses. C’est pour ça que j’adore aussi le coaching. C’est pas moi qui décide le sujet, c’est la personne qui arrive avec quelque chose. Ok, pis là je vais poser des questions. Fait que c’est comme si ça m’amenait à dire « ok, je vois ce que j’avais pas conscience, mais qui était là pour moi ». Pis qui pouvait être soit anxiogène de « tout est possible », puis de ramener ça à « ok, comment à partir de ça, il y a plein de possibles? Donc ça, ça a été, si je peux dire, le début de cette idée-là qui m’est arrivée.
20:50
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— D’être dans le moment présent et de regarder les possibilités que ça fait à nous. Je ramène ça un peu de… — Oui! — Oui, il y a des contraintes. Maintenant, dans ces contraintes-là, il y a des millions de possibilités. Ils sont focalisés sur les contraintes. On risque de juste regarder les contraintes et non voir les possibilités qui sont sur la suite. Mais je vais te laisser, j’ai plein de questions à te poser, je vais te laisser aller sur ta suite. En fait, moi ce que je veux, j’ai envie de parler avec toi, c’est comment t’es arrivé à me parler de ça. Si ça t’intéresse, je sais pas si tu veux aller là, parce que disons que t’as des contraintes ces temps-ci et ça t’a forcé à te repositionner dans ta carrière. Puis c’est un petit peu de ça comme justement prendre des nouvelles parce que tu me l’as garroché vite par Message texte, mais… ou par Voxer.
21:43
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Mais c’est ça comme… c’est quoi le processus? Tu sais, tu m’as parlé de ça parce que présentement tu utilises ça pour ton entreprise. Fait que comment est-ce qu’on.
21:52
Mélissa Miron
S’est rendu compte? – En avril. Je me réveille un matin avec un méga… Le feeling que j’ai là, un méga torticollis du côté gauche, mais qui descend dans toute l’épaule, le bras, l’avant-bras et la main. Pas capable de bouger. Là, je me dis «ben voyons! C’est quoi, t’sais?» Mais tu sais, on prend deux mots-train, hein, pis on commence notre journée! Et… Mais en fait, tu sais que c’est beau, là! Cette journée-là, je m’en vais porter mon fils à l’école et je m’en vais rejoindre au chalet mes deux amis, dont Marjorie et Nathalie. Donc, t’sais, c’est comme, je m’en vais au chalet, là, je vais être correct. Et là, en me rendant à l’école de mon fils, j’ai de la misère à conduire. Et si je mets main sur le volant, mon bras devient tout engourdi. Et là, j’ai une pensée de « ok, c’est le côté gauche, est-ce que je fais un AVC?
23:00
Mélissa Miron
Oh mon Dieu, qu’est-ce que c’est? Qu’est-ce qu’il y en a? Mais là, on est un vendredi!» Penser parler à mon médecin sur le champ, pas trop possible. Donc j’appelle ma Kiro, que j’aime beaucoup, que je connais bien. Puis là, je lui explique. Je lui dis «Ok, selon toi, es-tu musculaire? Je m’en vais-tu à l’urgence? C’est quoi?» Elle me pose deux, trois questions. Elle dit «je pense pas que ce soit relié au coeur, mais moi je prendrais pas de chance. Si tu veux retourner de bord, venir à la clinique, je vais te passer entre deux personnes au moins, tester une couple d’affaires». Fait qu’à partir de là, j’ai vécu un deux semaines que, quand tu sais pas ce que t’as, ça va pas bien. Mais je suis pas capable d’ignorer ce mal-là, contrairement à probablement beaucoup d’autres signaux dans ma vie. Tu sais, je peux pas!
23:51
Mélissa Miron
C’est même pas une question de passer par-dessus la douleur, c’est engourdi, ça n’a pas de force, ça peut pas rien tenir. Heureusement, tu sais, j’ai un bon médecin, j’ai été pris en charge rapidement, je suis allée passer des tests au privé, j’ai… T’sais, je me suis dit «je vais les payer» parce que là, je travaille pas. À un moment donné, 1 plus. Et J’ai quand même une certaine paix pendant ces deux semaines-là, 10 jours, 2 semaines de test, comparativement à d’autres moments dans ma vie. T’sais, un certain sentiment de «c’est ça qui est ça!» Ouais. Pis ça, accepter ce qui est présentement, c’est tough là, c’est violent là. Le mental a pas le goût, on n’a pas le goût, mais Je me surprends à me trouver quand même zen, là, dans j’ai mal, je trouve pas ça cool, j’ai de la misère à me coucher le soir, t’sais, je pleure, je sais pas, mais j’ai pas une espèce de pression ou de…
24:59
Mélissa Miron
Je me demande juste si c’est grave, ce que j’ai. Qu’est-ce que c’est? Pis ça va être quoi l’impact? Mais présentement, c’est ça, t’sais. Alors, diagnostic, j’ai trois hernies discales, une après l’autre, dans le haut du dos, juste avant les vertèbres T1 qui sont vraiment le cou, et une quatrième en formation juste en dessous. Donc mon médecin me dit «tu m’as dit que t’es pas tombée, t’as pas eu d’accident, donc c’est des hernies d’usure, de posture, d’usure de quelque chose que ça fait excitant, tu sais. Et ma première pensée, c’est que lorsque j’ai décidé de vendre mon agence de voyage et de changer de carrière, je ne savais pas ce que j’allais faire, mais ma seule certitude, c’était que je ne pouvais plus faire 40 heures semaine à un bureau. Et c’est pour ça que du début de ma pratique, je faisais beaucoup de coaching en présentiel, je me déplaçais, j’animais des ateliers pour être toujours en mouvement.
26:16
Mélissa Miron
Et la pandémie m’a ramenée 100% du temps assise à un bureau en zoom. Alors à ce moment-là, je me dis. Ok, ça fait vraiment suer, mais c’est pas mortel. T’sais, j’ai pas un cancer, c’est pas une maladie bizarre auto-immune qu’on sait pas quoi! Ok, il y a plein de monde qui ont des hernies dans la vie, qu’est-ce qu’on fait? Et je pense que c’est là que, sans m’en rendre compte, le principe de la contrainte s’est appliqué. Tu sais, de dire «ok, bon, là je disais à mon médecin, ça implique quoi? C’est quoi mes meilleures options? Qu’est-ce qu’on fait avec ça? Donc de dire «c’est là!» Je peux me dire que c’est donc bien plate, que pourquoi ça arrive à moi, blablabla, mais tu sais, ok, c’est là! Qu’est-ce qu’on fait à partir de ça? Bon, les quelques premières semaines ont été très pénibles Parce que physiquement, c’est difficile, t’sais, je suis pas capable de conduire, je suis pas capable de faire à manger, là.
27:35
Mélissa Miron
Je suis pas capable de mettre de l’eau dans un chadron, j’ai de la misère à me pencher. Je me brosse les dents, t’sais, je peux pas me pencher vers l’avant. Oublie ça, ça borde! Donc t’sais, plein de gestes du quotidien, de… T’sais, tout ça, là, c’est vraiment pas cool. Mais je te dirais, ça, ça a commencé fin avril, début juin, j’ai la certitude que ça arrive pour mon plus grand bien. Je peux pas expliquer pourquoi. Ouais! Pis t’sais, la fameuse idée de cadeau, là, tout est pas nécessairement un cadeau, pis ça se peut que tu le vois pas, pis t’sais, la pression de voir le beau dans quelque chose, souvent c’est contre-productif. Mais c’est plus le sentiment de dire «ça m’oblige à faire des choses, à décider des choses drastiques que je n’aurais pas fait. T’sais, moi, je suis une fille d’évolution, de transition, de nuances.
28:38
Mélissa Miron
Moi, je fais les choses plus doucement, plus soft, plus diplomate. Là, c’est radical. Je ne peux plus coacher, je ne peux plus conduire, je ne peux pas aller là. T’sais, c’est des annulations, des choses que je n’ai pas d’autre choix que de faire, mais j’ai ce sentiment que ça va m’amener quelque part, complètement ailleurs, que je n’aurais pas fait comme ça par moi-même. Donc que cette contrainte-là vient forcer un mouvement peut-être plus rapide, peut-être différent au niveau du chemin emprunté, mais que je vais évoluer vitesse grand V là-dedans. Donc que ça arrive pour mon plus grand bien, ce qui va se passer avec ça. Malgré que c’est pas facile.
29:30
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— Pis concrètement, je veux dire, là t’as de l’air à aller mieux, je sais que c’est pas rétabli, je sais que c’est pas parfait, on brisera pas le… on spoilera pas. Mais concrètement, tu peux plus travailler. Ton gang-pain, c’est de coacher, puis là tu ne peux pas t’asseoir, ou de façon très limitée, tu peux pas t’asseoir devant un ordinateur, même ce matin je pense que je suis chanceux de t’avoir. Tu ne peux pas t’asseoir trop longtemps devant un ordinateur. C’est sûr, tu ne peux pas faire ce que tu faisais avant. Puis on s’entend, on est travailleur autonome, pas vraiment d’assurance. J’imagine, j’extrapole, mais c’est pas comme quand tu es à l’emploi et que tu as quelques journées de maladie, puis après tu as l’assurance qui embarque. Tu sais qu’il y a un certain coussin, t’as pas ce coussin-là. T’es pas, je veux dire, t’es quand même bien nantis, donc t’as pas accès à des programmes sociaux dernier recours.
30:30
Francis Parent-Valiquette (Santro)
C’est quoi le processus? Qu’est-ce que tu décides de faire? Là, ça s’est calmé, t’as mal, ok, j’accepte, j’ai mal, je peux vivre avec ça. Maintenant, qu’est-ce que je fais pour continuer à fournir à la population et vivre ma vie?
30:44
Mélissa Miron
Bien en fait, ce qui est beau là-dedans, c’est que si tu te rappelles, parce que tu as été un des premiers à le savoir, avant tout ça, en janvier 2022, j’annonce à tous mes coachés que je vais prendre l’été de congé. Qu’un de mes objectifs de vie, c’est de prendre deux mois et demi de congé parce que mon mari est enseignant, mon fils. Je m’étais dit que je ferais ça maintenant avec mon fils et là mon fils entre au secondaire. Je me dis, serait peut-être le temps, bientôt, au spoil que maman, qu’il va vouloir passer ses étés. Donc, je prends cette décision et je contacte tous mes coachés dès janvier pour dire « je veux te dire que du 15 juin au 15 septembre, il n’y aura pas de coaching cette année. Dans le but de profiter de notre nouveau chalet, de vivre ma best life, de faire du paddleboard, de retourner au golfe, donc tu sais, là, t’as ta part.
31:36
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— Beaucoup de sport qui nécessite un dos.
31:40
Mélissa Miron
Quand tout ça arrive, c’est sûr qu’il y a une frustration de «mon été est parti à l’érable». Mais il y a un côté qui te dit «la vie est bien faite, là! Tu as trois mois! Depuis janvier, que tu as budgété et planifié trois mois!» Non, tu pensais pas le prendre pour ça! Mais il est là! Donc c’est comme ça. Oui, oui, il est à l’agenda. Donc t’sais, ça c’est arrivé fin avril, donc en mai j’ai mal, mais je sais pas c’est quoi, je pense qu’on s’est parlé. À un moment donné on avait une rencontre pis là je disais à mes clients «Aimes-tu mieux remettre? Sinon je sais pas, t’sais, je l’essaye, si j’ai mal, je sais pas ce que j’ai. Pis là, quand je sais exactement ce qu’il y en est, bien on est rendu début juin, puis c’est prévu que, je pense que c’était l’après-14 juin, tu sais, je fermais le bureau pour l’été.
32:42
Mélissa Miron
Donc c’est sûr que ça a aidé. Ça a influencé, par exemple, le fait que, dans ma tête, je reviens le 15 septembre pis tout est réglé, là, j’ai trois mois! Voyons, mon médecin me dit «ça va être long». Moi dans ma tête, trois mois, c’est long! Quand on est entrepreneur, là, c’est long un trimestre! Ça en passe des choses! Fait que je te dirais que c’est comme si ça a été des petits… Des genres de petites tape au visage plutôt qu’une grosse claque. De me rendre compte, ouais, que les premiers coachings étaient mi-septembre. Moi, je revenais au bureau début septembre. Je m’étais dit, t’sais, un été de congé, donne-toi une semaine-dix jours pour reprendre les courriels, tout ça». Je reviens au bureau, je réalise que ça marche pas, là. J’arrive pas à faire plus que… Tu sais, j’utilise un timer, là. Quinze minutes est trop.
33:47
Mélissa Miron
Je fais des 12 minutes. Je peux dire que c’est de la productivité essentialiste grand V, 12 minutes, là!
33:57
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Mais là, je.
33:58
Mélissa Miron
Me dis que je suis pas au stade de faire des séances de coaching d’une heure et quart, d’une heure et demie. Mais là, c’est comme si je me dis « ok, je vais me redonner un mois ou un mois et demi. Mais c’est ça, je pense, qui est difficile, t’sais. Pour l’humain, là, c’est qu’on n’arrive pas à accepter à 100 % et de se laisser aller totalement dans le courant. T’sais, je donnais la métaphore l’été dernier à une amie qui se séparait pis qui avait peur de tout ce qui l’attendait. Pis à un moment donné, j’y ai dit, «tu sais, en même temps, tu sais ce que tu veux faire, ce que t’as à faire, t’es super «groundé», t’es dans le courant pis l’eau va bien, mais toi tu t’accroches à la branche. Puis tu te fais mal, puis tu t’en rends même pas compte que c’est toi qui te causes du mal à tenir après cette branche-là, plutôt que de te laisser aller dans la rivière, tu sais.
34:57
Mélissa Miron
Parce que, gassoie, regarde autour, c’est pas une tempête, là. Il y a pas tant de vagues, ça va bien, tu sais. Mais ça a été un peu ça. C’est que là, je remettais, tu sais, cet été de congé, cette planification-là m’a fait remettre des choses plutôt que du début dire « il y a une coupure, Ma vie ne sera plus jamais la même, ma vie professionnelle, parce que c’est dur de dire «je sais pas ce que ce sera!» J’adore ma vie et ce que je fais, mais je sais pas ce qui va se passer avec tout ça, t’sais. Fait que ça a été les premiers 4-5 mois, je réalise que ça pourra plus être comme avant, mais je veux… Tu sais, c’est comme si je veux préserver ce qui était, pis là je suis dans, tu sais, l’essentialisme, pis «the company of one», pis comment je peux synthétiser?
36:03
Mélissa Miron
Comment je vais faire? Parce que moi, là, j’ai la chance que je vais souligner mes 10 ans bientôt de coaching. Donc j’ai une belle pratique riche. Pis des clients que j’aime pas, je n’ai pas, là. T’sais, il y a un processus au fil de 10 ans là, que dans tes appels, dans tes choses, j’en ai plus de mandats qui me tentent pas. Fait que là je me dis comment je vais choisir? Comment je vais réduire? Tu sais, ça va être quoi mes questions, mes facteurs, mes référents décisionnels? J’adore les groupes mastermind, mais animer un groupe mastermind avec 6 personnes, c’est deux heures et demie, trois heures. Comment je vais faire? Fait que j’essaie de ramener ça, là, à la plus simple expression, mais en maintenant les acquis, tu sais? Parce que, pas parce que j’ai peur des pertes, mais autant parce que je les aime.
37:05
Mélissa Miron
Pis mon mari me disait souvent, tu sais, et là je fais une parenthèse pour dire combien c’est important d’être appuyé en tant qu’entrepreneur, tu sais, mon mari me disait dans l’été «tu sais mon amour, si tu veux retourner à l’université, si tu veux apprendre autre chose, si tu veux restarter, si tu veux aller travailler, t’sais, je suis là, là, on va s’arranger, on va réorienter les choses. Pis je dis, « T’sais, là, la fameuse question que tous mes coachs aiment pas là. Si t’avais une baguette magique, qu’est-ce que tu ferais?
37:38
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Crisse de baguette, je te la rentrais dans le nez.
37:41
Mélissa Miron
J’ai rien d’autre qui me tente. Je suis convaincue que c’est ma mission de vie. Même si t’as toutes les compétences et tout l’argent et tout, si… Je peux fantasmer, là! « moi j’aurais peut-être aimé ça être fleuriste! Moi j’aurais peut-être aimé ça être chocolatière. Mais t’sais, c’est pas des réels désirs, j’adore ce que je fais! Donc c’est en octobre que je retourne voir mon médecin pis que moi, dans ma tête, il y a quelque chose qui marche pas, là, que je ne sois pas encore rétablie. Puis là, elle me dit… Parce que je la connais très bien, j’ai une belle relation avec un médecin, ce qui est un grand privilège au Québec. Et elle me dit «Mais tu sais, Milsa, je t’ai dit du jour un que ça allait être long. Pis je dis « ben c’est long! » Pis là, la coach en moi embarque pis là je dis.
38:41
Mélissa Miron
Pourrions-nous mettre un ID de chiffre? Parce que là je réalise que ton long et mon long ne semblent pas du tout le même. Et là elle me dit. Si tout va bien, les médicaments font une bonne job » parce que là j’ai commencé aussi à cette époque-là en septembre j’ai commencé ce qu’on appelle de la RPG, de la rééducation posturale globale, qui est basée sur le principe que tout ce qui t’a amené là, tu sais, Ça travaille la respiration, ça travaille des postures que tu fais souvent solidifier ton bas de dos. Parce que si t’as des herniers dans le bas du dos, c’est que ton haut de dos travaille moins bien. Si c’est dans le haut du dos, c’est que ton bas de dos travaille pas, donc c’est en haut qui compense, toutes sortes de choses. Fait qu’elle me disait « si la RPG fonctionne bien, tu fais tes exercices, la médication fonctionne bien, l’univers est de ton côté, que t’es appelé pour une infiltration de cortisone…
39:48
Mélissa Miron
Elle me dit « «cet hiver, on peut viser le. Là, moi je suis flabbergaste. Là, je dis «ben, c’est parce que ça va faire 8-9 mois.» Elle dit «Oui.» Elle dit «Rétablissement, là, c’est un an comme faut.» Des ernies. Puis elle dit «Tu sais, je t’ai dit du début que des ernies, il y a des gens qui reviennent à 100%, mais il y en a qui ne reviennent pas, que leur nouveau. C’est 80-90% d’avant. Ou c’est 100% dans tel contexte, mais peut-être le golf t’en referas jamais, tu sais. Pis là, c’est comme… Là, ça me frappe. Là, j’ai ma semaine de découragement. De découragement de… Moi, ça fait cinq mois que j’ai l’impression que… Tu sais, je comparais ça souvent à un marathon. Toi, t’es un coureur, pis tu sais, à la blague, que moi, je ne cours pas. Pis là, je disais, c’est comme si moi, je vois la ligne depuis cinq mois, Pis là, c’est comme si j’arrive proche pis «.
41:04
Mélissa Miron
Erreur de mesure! On la recule! Je me sens comme ça, là! » Pis je suis comme « C’est pas cool, là. J’y arriverai pas. » T’sais.
41:15
Francis Parent-Valiquette (Santro)
J’aimerais prendre l’exemple de la pandémie. Je pense que quand ça a parti, ils ont dit « bon, bien deux semaines, ça va être fermé », puis de l’autre bord, t’as le fédéral qui dit « les quatre prochains mois, on donne 2000$ par mois à tous ceux qui travaillent pas ». Fait que je dis « ok, si c’est deux semaines puis que le gouvernement donne quatre mois d’aide on the go, c’est que c’est pas deux semaines. On le sait, le chômage donne 6 mois, t’en aurais besoin deux ans. Fait que c’est sûr qu’on n’est pas dans le range deux semaines. Pis, ben, y’a beaucoup de gens qui l’ont cru. Moi, tout de suite, au départ, je suis allé voir un petit peu historiquement, puis j’ai dit c’est un an et demi, deux ans. C’est comme dans ma tête, la façon que ça s’enligne, c’est un an et demi, deux ans.
41:55
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Mais je comprends les gens qui pensaient que deux semaines après, ça allait revenir, puis ils disaient « ben, un autre deux semaines, puis un autre deux semaines, puis finalement on n’ouvrira pas l’école. Puis le deux ans plus tard, à Noël, tu y vas pas. Puis tu sais, c’est un peu… Je pense que tout le monde peut «relate» à ce sentiment-là avec toi, parce que globalement, tout le monde a vécu ça, comme de penser que la semaine prochaine, on va se revoir, puis finalement on n’a pas le droit ou on part au milieu.
42:17
Mélissa Miron
C’est super pertinent ce que tu dis parce que, du début de la pandémie, j’avais la même réalité, la même réaction que toi. Moi, justement, je connaissais des médecins scientifiques, chercheurs qui disaient « on a pour cinq ans à vivre avec ce virus-là, pis on parle au niveau épidémiologique deux ans, qu’on va se considérer en pandémie. » Fait que moi je suis comme « pfff ». Et des gens autour de moi qui jasent, t’sais, des amis, pis que je dis ça, t’sais, ouais, ça sera pas deux semaines, ça sera pas un mois, nanana, pis ils sont comme, ben pourquoi qu’ils nous disent ça d’abord, qu’ils nous disent pas tout de suite. Puis je leur disais, parce que la société passera pas au travers, humainement, dans ce qu’on vit, dans le train freiné qu’on a, on peut pas lâcher cette bombe-là aux gens. Ça va être des dépressions, ça va être la folie dans les magasins, les gens vont s’arracher le pain.
43:23
Mélissa Miron
Ça a déjà été le cas avec le papier de toilette pis la farine, on s’entend. Donc C’est un peu la même chose, tu sais. Dans ma semaine de découragement, je me disais « mais tu sais, ça a été ma façon de le digérer. Tu sais, le fameux « découpe l’éléphant en morceaux » là. Si tu m’avais, en avril, tiré le tapis en dessous des pieds, tu ne pourras plus jamais être coach, je suis en dépression. Comme beaucoup de gens, puis j’avais énormément d’empathie. Pour beaucoup de travailleurs, souvent des hommes, qui sont des herniers, des blessures, qu’on leur dit. Tu pourras plus faire ce que tu veux, la CSSC te paye un cours! » « Oui, mais je veux pas un cours! Moi, ce que j’aime, c’est ça! Je veux pas faire d’autre chose! » Fait que t’sais, j’avais beaucoup d’empathie pour ça, pour dire « en tant qu’entrepreneur, on peut se réinventer, se recréer, dans ce que je fais, il y a quand même des possibilités, mais là je les vois pas.
44:24
Mélissa Miron
» Pis ma vie me convenait. Mentalement, ma vie me convenait. Physiquement, clairement pas tant que ça. Si je suis dans cette situation-là, c’est qu’il y avait quelque chose qui me convenait pas à mon écosystème, tu sais. Fait que c’est vraiment dans cette semaine-là que j’ai dit « ok, comment est-ce que je peux créer à partir de ça, peu importe ce que ce sera, en acceptant de laisser aller des choses que présentement j’adore, en ayant 100% confiance, qu’il y a probablement quelque chose que j’adore encore plus qui s’en vient, mais qui peut pas arriver tant que je lâche pas prise, t’sais. Puis d’accepter de pleurer, d’accepter d’être frustrée. T’sais, La positivité à tout prix, les émotions sont là pour être vécues. De l’émotion, c’est de l’énergie. C’est comme ça que tu y permets de circuler, de laisser arriver puis de laisser repartir. Quand t’essayes de la contenir puis de la refouler ta garde, tu la fais durer plus longtemps à vouloir pas la vivre.
45:41
Mélissa Miron
C’est paradoxal, mais c’est fou, t’sais. Fait que cette semaine-là, j’aurais pas fait un coaching ni un TED Talk à personne. Je sacrais, je bougonnais, t’sais, j’avais besoin d’être seule avec moi-même, de me dire « une minute, ça me fait vraiment chier! » L’autre minute d’après, Merci la vie! » Ouais! Parce que t’sais, j’avais cette gratitude-là aussi. « Bien, merci la vie, c’est pas incurable, j’en mourrai pas. Merci la vie d’avoir un mari si aimant, prêt à faire tous les changements, let’s go on y va. Merci à mon fils qui me dit « Maman, es-tu correct? As-tu besoin que je t’aide? » Merci de plein de choses, mais maudit que j’aimais pas être capable de le faire moi-même.
46:39
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Quand on décide de jouer à un jeu, mettons, t’embarques sur une table de poker, tu connais pas les règlements, mais t’assumes les règlements du jeu quand t’embarques dans une game. Pis quand on vit, ça fait partie de la vie, ça fait partie des contraintes, ça fait partie des règlements. Ça se peut qu’on soit malade, ça se peut qu’on meurt jeune, ça se peut qu’on souffre. Et ça fait partie de l’expérience humaine. Pis je pense que même si c’est dur, Des fois, il faut remercier. C’est le fait qu’on est en vie qu’on peut vivre ça. C’est pas agréable, je dis pas qu’on veut tous vivre ça, mais de juste se remettre en perspective que c’est un privilège de vivre, pis de… Ouais, c’est ça. C’est un privilège de vivre, ça fait partie… Cette souffrance-là fait partie de l’expérience humaine. C’est juste comme fermer les dents, les points, puis passer au travail.
47:23
Mélissa Miron
Tu sais, tout est en dualité dans le monde, là. Tu sais, Il y a toujours… Autant, tu sais, j’ai fait un épisode qui est le défaut des qualités. Tu sais, toute qualité peut devenir un défaut, tout défaut peut avoir du bon. Mais tu sais, c’est… Bon, c’est un peu toujours ce principe-là. Puis je pense que c’est ça qu’on a du mal à naviguer, si je peux dire, que c’est les deux. On est toujours en train de dire c’est un ou l’autre. Alors je te donne un exemple. Il y a des journées où je me trouvais tellement bénie d’avoir des gens de cette qualité dans ma vie. Des coachés qui m’écrivaient, me demandaient des nouvelles, me disaient, t’sais, j’avais juste une pensée pour toi, pis de dire, aye, wow, je suis-tu bien entourée, t’sais, je leur ai dit que je pouvais pas les coacher, pis ils prennent de mes nouvelles.
48:19
Mélissa Miron
Mais d’autres journées, cette même réalité-là me faisait dire «Mais moi c’est ça que je veux coacher! Fait donc bien ceux que je suis pas capable de le faire pis ils sont là pis ils ont le goût d’être avec moi!» Tu comprends? C’est les deux facettes de la même sphère. Pis c’est correct! C’est tout ça! Tu sais, tout est un problème et une solution à la fois, tout est un cadeau pis en même temps une fichue mauvaise surprise, tu sais. Pis c’est vraiment quand la fameuse acceptation, pis pour moi cette acceptation-là est arrivée quelques fois dans ma vie, et la façon que moi je le vis, que je le décrirais, c’est un sentiment, pis ça se passe souvent là au niveau du cœur plexus, qu’on dit que c’est relié au centre des émotions. Un gros sentiment, là, j’entends et je sens un «clock». Comme, t’sais, quand t’essaies de rentrer quelque chose qui a une coche ou tu sais, un pot qui visse mal, pis là, à un moment donné, ça se place.
49:27
Mélissa Miron
Pis pour moi, c’est mon acceptation. C’est un abandon. Pas un abandon lâcheuse, là, comme on le perçoit négativement. Un abandon de «je m’ouvre à la vie, à ce qui est là. Je n’ai pas les réponses, mais chose certaine, c’est ça qui est ça, t’sais. Je sais pas pourquoi, mais ça peut pas continuer comme ça. Pis je fais confiance.
49:59
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Pis cette confiance-là t’a amené où? On a parlé, t’as été médecin. Là, c’est clair, tu peux plus coacher. On est rendu là, c’est comme… Là, c’est plus une question d’attendre deux semaines de plus. Ça reviendra peut-être, mais mettons, ne prenons pas ça comme plan A de coacher, de retourner coacher à temps plein. Qu’est-ce que tu décides de faire à partir de là?
50:25
Mélissa Miron
D’accepter que je m’en vais vers une pause de coaching A1. Pas une réduction, pas une meilleure façon d’optimiser. Une pause, il y en aura plus. À ce moment-là, t’sais, avec ce que j’ai vécu, avec ce que les coachés aussi vivaient, parce que moi j’ai dit à plusieurs reprises, t’sais, à plusieurs, si tu vois un programme, un autre coach, t’as le goût d’y aller, t’sais, moi présentement, je peux pas t’offrir le rythme de rencontre ou ce que tu voulais, donc… Et il y en a aussi, parce que le coaching, c’est pas de la thérapie nécessairement sur 8 ans, là! Donc il y en a qui sont comme «OK, on a réglé ça, fait que moi je te reviendrai plus tard, si t’es toujours disponible». Donc à ce moment-là, j’ai déjà peu de clients, là, tu sais, je suis rendue peut-être à 3-4. Fait que je me dis «ok, ça va être ça et moins».
51:18
Mélissa Miron
Je m’en vais vers une pause et ce qui me vient spontanément, je sais pas pourquoi, c’est «je termine l’année, mais je commence la nouvelle année sans coaching 1-1 pour la première fois en 10 ans». Pis je le sais pas c’est quoi, mais on en a déjà parlé ensemble, hein, de mon modèle d’affaires, de combien c’était un gros morceau dans mon horaire. Pis j’avais toujours la réalité, la conscience que j’avais une pratique qui était une pratique complète pour quelqu’un qui veut faire du coaching à temps plein. Mais moi, je voulais aussi faire des projets de groupe, animer des retraites, avoir un podcast, écrire un livre, t’sais, des petites affaires, là!
52:12
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Mais oui!
52:13
Mélissa Miron
Non, non, c’est ça! – Rien de trop prenant! Des petites affaires qui se règlent en quelques heures!
52:18
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Des petits sidelines, surtout pour ceux qui pensent qu’un podcast, on fait juste jaser puis mettre ça sur Internet, pis là! Il y a du travail derrière ça!
52:26
Mélissa Miron
Pas mal à chaque fois que j’ai eu ce fameux sentiment d’acceptation, là, avec le bruit et tout, j’avais le sentiment de tenir dans mes mains un gros ballon de pilates. Tu sais, les gros, gros ballons, là. Mais tu sais, c’est un ballon qui est super léger, là. Tu sais, t’es à l’aise avec ce ballon-là, mais il te bloque la vue quand même. Tu peux le tenir longtemps, c’est pas fatigant, pis tu lèves ton ballon pis t’es comme « hey, je suis bien pis je suis flexible pis je te reuse », mais il te bouge quand même la vue. Essaye de voir par-dessus un ballon de pilates quand tu le tiens. Ça marche pas. Fait que c’est d’accepter de déposer le ballon. Même si, logiquement, Voyons, il est pas pesant! Voyons, il est beau! Voyons, il t’a super bien servi, là! C’est cool, là, pis la tess, là!» De dire «Ouais, mais je vais juste le déposer pour voir, pour me permettre d’accueillir ce qui pourrait être là.
53:32
Mélissa Miron
Fait que c’est ce que j’ai fait. Pis je dis très intentionnellement le mot «déposer». Je vais peut-être le reprendre. Je l’ai pas kiqué! Je l’ai pas mis dans le garde-robe! Tu sais, c’est pas un «euh, nanana, pis ça marche pas!» Pis tu sais, parce que si t’es dans cette espèce de frustration-là, l’inspiration est pas là, t’sais, t’es pas en ouverture, t’es encore pas en train de lâcher prise, t’sais, t’es dans une amertume. De vraiment dire « je le dépose, pis il est là. Peut-être que je vais regarder, pis je vais faire. Moi, je reprends mon ballon. Ça se peut. J’ai pas la réponse. Mais je vis bien en sachant pas la réponse.
54:16
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Je trouve que c’est un beau message de résilience. Puis je retourne comme une demi-heure dans notre conversation en arrière, puis J’aurais envie de poser la question à ceux qui nous écoutent. Si tu avais juste 12 minutes d’énergie pour travailler sur ton projet, ta business, ton travail, tu en ferais quoi? Je pense que c’est une bonne réflexion qu’on devrait tous avoir. Tu me fais te lire des livres sur le développement personnel, dont « The 4-Hour Workweek », qui est bien controversé. Il y a du monde qui pense que c’est comme, c’est juste de l’affilié de marketing puis du scam. Je pense qu’ils n’ont pas vu le niveau de réflexion derrière, mais ça, c’est une autre histoire. Tu sais, il dit, OK, ton médecin, aussi peut-être dans The 1 Thing, ton médecin t’annonce que tu peux travailler une heure par semaine, tu fais quoi? » Tu sais, comme ton médecin dit 20 heures par semaine, tu fais quoi?
55:09
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Ton médecin dit 10 heures par semaine, puis 5 heures par semaine, puis 1 heure par semaine. Puis si tu dépasses cette 1 heure par semaine-là, tu vas mourir. Fait que t’en fais quoi de cette 1 heure-là? De prendre cette réflexion-là, puis de peut-être dire, ok, ben, ça c’est important. Pas que le reste n’est pas important, mais comme si je peux travailler, ou même des gens peut-être, là je vais me parler pour moi, je vais me le rappeler à moi, que tu es à l’emploi puis que tu as peut-être envie de retourner dans l’entreprenariat ou de commencer de l’entreprenariat. Ok, tu n’as pas 40 heures semaine devant toi pour bâtir ce que tu fais. Si tu as une heure par semaine, tu fais quoi? Si tu as juste une heure que tu peux mettre par semaine, c’est quoi que tu priorises, c’est quoi que tu fais de cette heure-là sur ta business.
55:50
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Je trouve que c’est un beau message. La vie t’a forcé à faire ça, mais ça porte à la réflexion de, justement, cette fameuse contrainte. On vient avec le titre.
56:01
Mélissa Miron
Oui, parce que quand j’ai lu. La semaine de 4 heures », je me rappelle que je me posais cette question-là. Quel genre de maladie peut faire que t’as pas plus que 4 heures? Parce que t’sais, on cherche à se dire… parce que c’est ça l’affaire, qu’on est toujours capable d’en faire un peu plus. Pis dans Essentialism, de Greg McEwan, il dit, t’sais, Ce qui va toujours, toujours te mener ailleurs que dans l’essentialisme, c’est la croyance que tu peux faire une chose de plus. Que tu peux toujours en faire une de plus. Je suis capable, je peux pousser ma limite. Mais j’étais pas capable d’imaginer, t’sais, complètement ça avant de dire «Hey putain, c’est niaiseux, là! Minutes, le bras m’engourdit, 12 minutes, je suis juste sur le bord. C’est-tu niaiseux?» C’est niaiseux, mais c’est ça!
57:11
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Merci, Melissa! Je pense que c’est quelque chose que j’avais besoin d’entendre aujourd’hui. Je dis pas «merci pour la fin», je dis «merci pour ce message-là», Parce que j’ai toujours l’impression que je peux faire une chose de plus. Donc c’est la première fois, ça vient de me percuter, ok? Je suis comme juste en réflexion en même temps que tu me parles. Wow! C’est ça, comme l’essentiel. Puis je suis beaucoup dans un mode présentement de ma vie, dans le minimalisme. Je tends vers là, je suis loin d’être parfait, mais je réfléchis à chaque objet qui va rentrer dans maison. J’essaie de me départir des choses. J’ai la chance de pouvoir recommencer à zéro, donc je peux le faire les choses comme j’aurais aimé, comme de ne pas refaire les choses que je n’ai pas aimées ou de les faire comme je voudrais. Puis je pense que c’est un principe que je devrais appliquer dans d’autres sphères de ma vie.
57:59
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Fait que comme, tu sais, comme l’essentialiste, minimaliste, c’est quand même des mots qui sont quand même proches, dans le sens que c’est vrai que j’ai toujours l’impression que je peux faire une chose de plus, mais pourquoi, pour qui? C’est quoi le end goal de ça? Fait que merci!
58:15
Mélissa Miron
Non, non, mais parce que pour moi, ça a eu un grand impact, fait que j’ose souvent croire que je suis pas si bizarre que ça, que ça peut aider une ou deux autres personnes! C’est que pendant longtemps, la notion de minimalisme m’amenait au minimum et les entrepreneurs visent toujours le maximum et non le minimum. Tandis que l’essentialisme m’a amenée à dire «qu’est-ce qui est essentiel? Qu’est-ce qui est incontournable?» Et ça, je trouve que ça ramène à nos valeurs, ça ramène à ce qui est important, ça ramène à ce que je ne peux pas ne pas garder, t’sais, versus le minimalisme qui est dans réduire. Les deux induisent des choses différentes et pourtant vont ramener les mêmes principes. Mais je trouve que dans notre espace ou dans un décor, le minimalisme, c’est trendy. Mais dans une business, Ben non! Si moi je veux le maximum de ma business, je peux pas aller au minimum!
59:21
Mélissa Miron
Ça amène une dichotomie.
59:23
Francis Parent-Valiquette (Santro)
J’aime ta nuance et je prends la résolution devant tous les auditeurs. Je change le mot, je ne tends pas vers le minimalisme, mais vers l’essentielisme. Parce que c’est beaucoup plus juste. Puis je pense que j’ai lu une quote de Whatever qui disait que de choisir le bon mot, c’est la différence entre avoir un spot puis une nuciole pour t’éclairer. Puis je pense que ce mot-là est beaucoup plus juste, parce que c’est pas tant de… C’est ça, c’est pas tant d’être au minimum, pis c’est là que peut-être des gens vont avoir un peu de minimalisme, mais c’est de… Comme justement l’essentiel. Merci!
59:59
Mélissa Miron
Bien, avec grand plaisir!
01:00:00
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— Je sais pas si j’en ai encore un peu d’énergie!
01:00:02
Mélissa Miron
Est-ce qu’on se referait peut-être un petit café avant?
01:00:04
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Petite pause café, je m’en vais me chercher un café. Dans ma tasse, je voulais les plugger. J’ai ma tasse de l’entreprise pour laquelle je travaille maintenant, GROS, l’agence GROS. Pis ben, C’est mon équipe que j’aime, fait que… Comment dites, entre autres, le podcast? Parce que, grâce à eux, j’ai plein d’argent pour vivre, pis je peux prendre mon samedi matin pour jaser avec Melissa. Donc merci l’équipe de Gros, on vous aime!
01:00:26
Mélissa Miron
Moi, c’est ma tasse de mois à moi, que je filais, que je vais aller remplir.
01:00:31
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Quand j’étais jeune… Je vais refaire une longue mise en contexte, quand j’étais jeune, il y a un film que j’aimais beaucoup qui s’appelait La patrouille en folie, qui est une traduction française de Ski Patrol. C’est le film le plus con du monde. Mais quand on était jeunes, c’était ce qu’il y avait de plus proche, je pense, de niaiseux, de drôles et quasiment de porn, parce qu’il y avait des filles en maillot de bain, qui était un film qu’on aimait beaucoup, mes amis et moi. Ça fait qu’on l’a écouté comme mille fois. Je connais toutes les côtes par cœur. Puis il y a un vieux monsieur dans la piste de ski, comme on voit les patrouilleurs arriver au début de la saison, puis il y a un vieux monsieur, puis il rit de son âge. Fait qu’il dit « Hey, Peper, comment ça va? » Puis là, le Peper, il le regarde, puis il dit « Tu m’appelles Pepper?
01:01:13
Francis Parent-Valiquette (Santro)
» Il dit « Si le médecin m’avait pas empêché, m’avait pas dit que mes genoux sont trop vieux pour skier, je te montrais ce qu’un pépère peut faire sur une piste, genre, en voulant dire comme tu sais pas skier, puis un peu l’énergie de la dernière fois. Fait que ce que je voulais te proposer, tu dois t’imaginer que j’ai des petits projets, puis je me suis dit que ça pourrait être intéressant, puis je ne veux pas faire une séance complète, juste qu’on embarque la discussion un peu comme une séance de coaching, comme qu’on ferait une séance de coaching. Pour que peut-être les gens qui n’ont jamais eu de coach ou qui, juste qui sentent un peu la vibe de où ça va une discussion, de poser des questions. Tu sais parce que souvent il y a du monde qui me demande « ouais mais tu fais quoi avec elle » ou tu sais, peu importe.
01:01:54
Francis Parent-Valiquette (Santro)
C’est sûr que l’idée c’est pas de te pousser des clients, mais juste d’ouvrir la conscience et un petit peu un souvenir. Puis je sais que toi, de ce temps-là, ça te manque un peu. Fait que tout ça mis ensemble, ça pourrait être comme une occasion de juste avoir du fun, puis en même temps de catch up. En même temps, tu vas sûrement me poser des questions qui vont faire qu’on va catch up de où.
01:02:16
Mélissa Miron
Je suis. – Pas mon genre! Je sais pas pourquoi tu dis ça.
01:02:20
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Non, aucunement! Tu poses aucune question.
01:02:22
Mélissa Miron
J’accepte tout comme étant des vérités absolues.
01:02:25
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— C’est ça! Tout ce que tu fais dans ta pratique de coaching, c’est dire «oui, c’est ça, fais-le! Oui, c’est ça, fais-le! Tu as bien raison, la terre est plate, vas-y! Envoie-moi le paiement pis on sort par la semaine prochaine!
01:02:38
Mélissa Miron
Exactement, t’as-tu compris!
01:02:40
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Exactement! Fait que c’est ça! Si vous voulez un coach, c’est à ça que ça sert!
01:02:43
Mélissa Miron
Ben oui, j’accepte!
01:02:45
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Faire juste une petite mise en contexte parce que aussi j’ai pris une longue pause de podcast. Je n’ai fait un juste avant le début de l’année. J’ai fait un petit recap de mon année. Ça fait déjà trois mois que je n’ai pas sorti d’épisode. En gros, Milça et moi, dix mois qu’on ne se parle pas, grosso modo, j’ai toujours été entrepreneur ou à peu près. Milsa m’a accompagné dans le savoir-être, m’a amélioré là-dedans, elle m’a toujours posé les bonnes questions. Je décide, juillet 2022, je fais la rencontre d’un orienteur. Je parle avec cet orienteur-là et il me fait des tests psychométriques. Puis moi, j’ai l’impression que je peux tout faire dans la vie, mais j’ai comme le goût de rien faire ou j’ai pas le goût de faire des choses longtemps. Petite parenthèse, Melissa m’a permis de beaucoup accepter ce côté-là, de pas le voir comme une faiblesse.
01:03:37
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Fait qu’il fait les tests psychométriques, et c’est très drôle parce qu’il regarde pis il dit, t’es comme, je sais pas, les chiffres exacts, je le sais pas, mais t’es très haut manuel, t’es très haut intellectuel, t’es très haut comme… En gros, il dit t’as raison, tu peux tout faire. Puis c’était comme genre 96, 95, 94. C’est comme divisé en quatre groupes. Puis les trois premiers groupes, je suis comme… Fait qu’il dit t’es clairement un gars qui peut faire ce qu’il veut. T’as les capacités de faire tout ce que tu veux. Fait que là, je suis comme, merci, merci. Là, il dit, genre, il dit, t’as un trouble avec l’autorité. Il dit, t’es pas… Il dit, la structure, toi, c’est pas comme, genre, je préfère quand il y a pas de structure. Le plan, c’est le power de plan. Il dit que t’es allergique. Si on te met une structure, tu vas mourir.
01:04:25
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Il me dit quelque chose, là je paraphrase, Mathieu, si t’écoutes, on va le saluer, Mathieu Guénette, qui a fait un très bon service. Il me dit quelque chose comme « t’es incapable de travailler, t’as jamais travaillé ». En gros, il me dit que t’es pas capable de travailler pour un boss, pis ça te bloque dans ta vie. Fait que cette réflexion-là me fait dire « écoute, ce serait temps que je prenne un emploi, pas pour l’emploi… De un, j’avais besoin d’argent, je suis 100% transparent. Mes affaires, ça faisait un an, on peut se parler ensemble, ça faisait un an que j’étais comme un peu sur pause en réflexion, je m’occupais un peu plus des enfants, j’étais comme pas dans un mode genre bâtir quelque chose, et là j’avais besoin de faire quelque chose, j’avais besoin d’argent, pis je me suis dit ça pourrait être une bonne occasion d’apprendre à travailler.
01:05:12
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Juste, je me suis dit au moins un an, je prends un job, si ça fait pas mon affaire, apprendre à gérer cette autorité-là, ok? Pis je sais que tu seras pas d’accord, Mélissa, parce que souvent on veut faire les choses qu’on n’est pas bon, mais je me suis dit, pour mon développement personnel, ça serait bon. Fait que je m’ouvre à l’idée de prendre un job. Je commence tranquillement à regarder ce qu’il y a de disponible. C’est comme moi que la vie fait bien les choses. Je me fais offrir un job par un ami. Je l’accepte, c’est l’agence Gros. Et bon, là, il me parle de culture d’entreprise. Puis là, je suis comme « ok, c’est tellement cool ». Puis on a des coachs bien-être, puis ci, puis ça. Je suis comme, OK, dude, t’as acheté une table de ping-pong puis tu fais faire de l’overtime à ton staff puis tu penses que t’es cool, bien, good, fair enough.
01:05:58
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Puis c’est mon ami, Carl, je t’aime, si t’écoutes ça, je t’adore, mais je ne croyais, tu sais, comme mon côté genre négatif du monde des affaires, comme j’y croyais plus ou moins. Fait que je rentre là avec l’idée de me faire mettre une structure et de vraiment grinder et de passer au travers. Et finalement, j’arrive là, puis je dis « je trouve ça dur, je suis habitué de faire ma sieste ». « Fais ta sieste, fais ce que tu veux faire, on s’en fout. » « Tu comprennes qu’ici, tu fais ce que tu veux. » Je rencontre, on a un coach bien-être, on a du coaching à l’interne. J’adore Axel, on connecte. C’est comme… Tout est magnifique, genre. Fait que… Je vais refaire un petit résumé de la vie. Fait que je me suis dit, OK, dans le fond, je me suis dit que j’allais aller travailler pour apprendre à travailler, mais la vie m’a amené là pour me dire « tu peux faire ce que tu veux, comme t’as le droit de faire ce que tu veux.
01:06:49
Francis Parent-Valiquette (Santro)
» C’est pas parce que le test psychométrique dit que t’es pas bon là-dedans que tu dois nécessairement… Comme il y a une place pour toi malgré ce côté-là. Fait que je me suis senti vraiment accepté là-dedans. T’sais, J’ai le droit d’être comme ça, puis c’est accepté, puis c’est correct, c’est sûr qu’il y a une job à faire, on s’entend, c’est pas comme je fais pas de job. Je vais laisser mes supérieurs juger la qualité de mon travail. Fait que c’est l’histoire un petit peu. Bon, c’est sûr qu’en back-end, je reste toujours le même entrepreneur, le même pirate, le même gars qui veut travailler 4 heures semaine puis faire d’autres choses de sa vie que de juste travailler. J’ai envie de fournir, j’ai envie d’amener de la valeur. C’est pas vrai, j’aime travailler, mais j’ai d’autres ambitions. Je veux faire attention à moi, je veux m’entraîner, on a parlé de marathon.
01:07:37
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Fait que c’est sûr qu’il y a quand même un certain cadre qui est, malgré que j’adore ça, et je dirais que le cadre qui me dérange le plus, c’est la limitation salariale. Comme, d’un job c’est cool, mais aussi fort que mon cacale, dans le fond, de travailler pour m’augmenter de salaire et de me faire apporter de la valeur, je n’aurai jamais un salaire d’un million par année. C’est comme… Je ne sais pas s’il y a quelqu’un sur la planète qui a un T4 puis qui s’est écrit un million. Si tu n’es pas genre actionnaire où tu prends des risques ou whatever. Ça Fait que cette limitation-là me bug. Même si j’adore mon travail, de savoir que, tu sais, la vérité c’est que je suis d’un mieux payé d’entreprise. Fait que je ne doublerai pas. Tu sais, ou si je double, c’est que ça implique d’autres choses que j’ai peut-être pas envie de faire.
01:08:32
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Ça, c’est la limitation qui me boque. Donc, j’ai toujours en arrière-plan de partir d’autres projets. C’est là qu’on arrive. Tu peux t’imaginer qu’il y a eu 8 000 projets qui ont passé dans ma tête d’ainsi ce dernier mois. Pour l’instant, j’ai vraiment envie de faire un bout chez Gros. Comme vraiment de… Je parle pas… Au début, c’était un an. Là, c’est comme… Comme tu m’as déjà dit, ce sera le temps que ce sera. Mais j’ai pas de « heartbreak » à un an. Mais j’ai envie de commencer à travailler sur mon prochain projet quand même. Si c’est une heure semaine, ça sera une heure semaine, si ça sera deux heures semaines, puis de commencer à m’aligner là-dessus pour éventuellement changer. Et chez Gros aussi, je me considère comme un étudiant trop bien payé. J’étudie ce qui se passe, j’ai la chance de revivre ce que je n’ai pas fait dans ma vingtaine.
01:09:21
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Ça veut dire d’être avec une équipe de jeunes, d’une startup, voir l’effervescence, l’hypercroissance, les problèmes que ça amène. Et j’apprends beaucoup. Tout ça pour dire que la première chose que j’ai dit quand je suis rentré, j’ai tout de suite commencé, et c’est pour ça que j’ai été engagé, je ne le savais pas à l’époque, mais un peu pour amener mes idées. C’est une grosse raison pourquoi ils voulaient m’avoir. Et la première chose que j’ai dit, parce qu’ils m’ont dit, nous autres, on bâtit pour vendre. Le but, c’est que la compagnie, ça ne veut pas dire qu’ils vont vendre, mais que la compagnie soit vendable dans deux ans. Donc, que les propriétaires soient sortis des opérations totalement pour que si jamais ils veulent vendre, bien que théoriquement, ils puissent passer le relais et que tous les processus sont en place. C’est tout à fait. Puis ce qu’on fait, nous, on fait du service pour un logiciel qui s’appelle Monday.
01:10:09
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Puis moi, j’ai dit à titre d’investisseur, parce que mon père est investisseur puis je connais un petit peu la gamine, j’ai dit j’ajouterais pas ton entreprise parce qu’elle est 100% dépendante d’une autre entreprise. Mais ça, c’est moi. Je sais que ça se vend pareil, je suis pas négatif, mais ça vient baisser la valeur, puis tu viens de faire le challenge parce que ton entreprise est 100% basée sur l’entreprise de quelqu’un d’autre qu’on n’a pas le contrôle. Fait qu’on a beau dire ça va rester, on a beau spéculer, ton entreprise est basée sur une autre entreprise, fait que ça reste quand même risqué. À mes yeux. Fait que ça, c’est le premier point que j’ai apporté. Puis en même temps, j’ai vu beaucoup de compagnies réussir à faire quelque chose de bien en s’associant à des gros logiciels, que ce soit Sendgrid ou peu importe. Il y a beaucoup, je pense, de ZOO de ce monde, il y a beaucoup d’agences qui vont comme supporter des gros CRM.
01:11:05
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Et ils font quasiment autant d’argent que la compagnie qui le produit. Je parle des partenaires ensemble, ils font quasiment autant d’argent que le créateur en offrant du service de façon locale. Fait que c’est un système qui me plaît, mais qui en même temps, je trouve que ça limite. Et j’ai été mis en charge des partenariats. Donc j’ai commencé, ça fait juste deux semaines, que je discute avec des partenaires. Puis j’ai vu l’écosystème du partenariat, comment que ces partenariats-là sont importants pour ces compagnies-là. Et j’ai allumé. La business, c’est pas de prendre une compagnie, dire moi je m’en vais avec Sendgrid, puis je deviens partenaire, puis je fais all-in dans Sendgrid, puis si Sendgrid plante, bien j’ai plus de business. Je me suis dit, puis j’ai vraiment comme un « gots feeling » parce que je sais que tu vas y aller avec ça, c’est de partir un framework, puis là j’en parle, puis je sais comment tu vas me détruire là-dessus.
01:12:08
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Pas que tu vas me détruire, mais tu vas me poser des questions. Merci. Je pense que t’aurais comme même pas besoin de parler, puis t’es comme en train de clarifier mes questions. Ça, c’est le niveau qu’on est rendu. La vraie business, ça serait un peu comme un franchisseur de partir des partenariats, des entreprises en partenariat avec des produits SaaS comme ça, mais de bâtir le framework pour partir les partenariats. Ça fait que c’est pas de dire je revends du whatever X, c’est nous on a une expertise à déployer des partenariats locales. Ça fait que tu sais comme, puis d’approcher sûrement les nouveaux éventuellement, d’en partir plusieurs, puis d’en faire une espèce de sapin de Noël, ou ce qui est un petit peu comme le modèle franchiseur-franchisé. Donc, l’idée, c’est d’avoir une structure pour bâtir ça, puis éventuellement peut-être les partir, les revendre. Tu sais, comme d’un coup qu’on a parti, on part l’équipe, on met en place l’équipe pour Partenariat Whatever Montréal, on revend cette partie-là ou on la garde, peu importe.
01:13:11
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Puis qu’on ait comme une espèce de portfolio de partenariats et offrir le support, le service à d’autres personnes dans le monde qui voudraient partir des compagnies sur ce business model-là. Et éventuellement même devenir tellement la référence que les nouveaux logiciels nous contactent directement pour faire des deals avec nous parce qu’ils savent qu’en passant par nous, leur partenariat va aller beaucoup plus vite. Ça, c’est comme l’espèce de flèche de génie que je suis dessus depuis deux, trois semaines, qui rentre avec mes objectifs de vie, mes objectifs financiers. Et il y a quelque chose de très attirant là-dedans, pour moi.
01:13:53
Mélissa Miron
Là, quand tu dis «par où vais-je attaquer?» là, c’est-tu disant que j’allais te détruire? Ok, je suis en train de préparer ma percée! Non, c’est pas vrai! Quand tu disais «nous», tu parles de toi et ta nouvelle entité ou toi au sein de gros ou tu es?
01:14:13
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Moi et ma nouvelle entité.
01:14:15
Mélissa Miron
Ok, c’est bon.
01:14:18
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Oui, je suis rendu là dans ma vie de « j’aime ». Je vais encore parler de moi, je vais revenir là-dessus. Tu sais, quand même, j’ai toujours été contre l’idée d’avoir ou de ravoir des employés. Puis j’ai toujours été contre l’espèce d’équipe, le côté corporatif. Mais j’ai vu de mes yeux chez Gros qu’est-ce qu’on peut faire avec une culture, puis comment on peut se concentrer si c’est vraiment « people first ». Puis je pense qu’en faisant ça, je suis capable de venir justement, ça a été une illumination, de contrer ce que j’aime pas. C’est mon apport à l’univers pour contrer ce que j’aime pas du monde corporatif. Ce que j’aime pas, c’est l’hypocrisie, mais que si je travaille à bâtir une culture à mon image, à quelque part, puis qu’on a le droit d’être nous-mêmes, qu’on a le droit de faire notre sieste, puis on a le droit de dire qu’on n’aime pas ce que le boss fait, puis on a le droit de…
01:15:10
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Tu sais, comme, on regarde une ligne de respect. Dans le fond, en bâtissant une entreprise ou des entreprises qui ont ces valeurs-là, c’est mon apport à moi. Tu sais, dire « bien, j’aime pas ce que vous faites, Desjardins ou whatever, la grosse corporation, mettons le nom, je suis pas d’accord avec vos façons d’opérer, je trouve que c’est très hypocrite », mais au lieu de juste chialer, en bâtissant une équipe qui est cool, ce serait une façon pour moi de justement faire un statement, de montrer que ça marche, qu’on est capable, ce que Gros est en train de faire avec brio. Fait qu’il y a comme ce côté-là. Fait que, juste pour mettre en contexte, parce que Melissa, elle le sait, j’ai jamais voulu d’équipe. Fait que le « nous » commence à… Le « nous » vient sûrement de la réflexion, j’ai bougé là-dedans. Et l’idée aussi, c’est de partir plusieurs équipes, dans le fond, une partenariat, qui sont indépendantes.
01:16:05
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Éventuellement, c’est ça le but final, c’est d’être capable de partir ces équipes-là. C’est d’allumer ces équipes-là, puis de les laisser vivre, d’avoir la formule pour les partir et les laisser vivre par eux-mêmes, par la suite.
01:16:18
Mélissa Miron
Quand je dis qu’on a le défaut de nos qualités, on a la faiblesse de nos forces, est-ce que tu y crois à ça? T’as le droit de pas y croire, là!
01:16:27
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Croire à quoi?
01:16:28
Mélissa Miron
À ça! À cette affirmation-là, t’sais, qu’on a le défaut de nos qualités. Est-ce que tu y crois quand je dis ça?
01:16:35
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Ben oui, c’est sûr!
01:16:37
Mélissa Miron
J’ai l’impression, dis-moi si tu es d’accord, que l’enjeu pour toi jusqu’à maintenant, c’est le défaut de la qualité. Tu peux tout faire et tout bien faire. Mais pour que ça marche, il faut pas que tu fasses tout! Tu peux avoir l’idéation, la vision et pas être la meilleure personne pour être en contact avec les gens que tu veux attirer. Dire «moi», les attirer, avoir la vision, partager l’idéation, faire les meetings, amener les idées, oui, au day-to-day, je me tire dans le pied. Peut-être que je vais détruire moi-même ma culture. Donc dès le départ, comment est-ce que je peux avoir quelqu’un? Parce que… vas-y!
01:17:38
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Bien, je reprends mon exemple chez Gros, pis je pense pourquoi ça marche, c’est qu’on a Carl le visionnaire pis on a un autre boss qui est Charles, que je salue, qui est incroyable, qui lui est l’intégrateur. OK? Puis je pense que c’est sûrement la clé, c’est la clé qui me manquait pour ce que j’ai voulu faire. Je pense que c’est un modèle-là de tendre vers ça, d’avoir quelqu’un que lui, sa job, c’est de le faire. Moi, je peux te shooter des idées, mais ok, on se connaît, dans l’intégration, je suis pas le… sur le terrain, j’ai mes défauts, j’ai des défauts de mes qualités.
01:18:13
Mélissa Miron
Ben parce qu’en fait, Ta grande force, c’est l’idéation. Fait que quand on arrive à l’intégration, toi t’as déjà une nouvelle idée. Ça tente pas d’intégrer l’autre, t’es rendu à l’autre, pis c’est ta force! Pis t’as clairement dit tantôt, je l’ai écrit, t’sais, on me paye pour mes idées.
01:18:36
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Ouais.
01:18:37
Mélissa Miron
Ils veulent ton avis.
01:18:38
Francis Parent-Valiquette (Santro)
On m’embauchait pour les… Ouais, exactement.
01:18:41
Mélissa Miron
Ils te payent pour tes idées, ton apport, ta vision, ce que tu peux amener. On paye quelqu’un pour ses forces et non pas pour ses faiblesses, right? Donc, c’est là, je pense, que ça se peut pour toi en acceptant que si tu veux créer quelque chose qui a jamais existé, pis que là tu découvres quelque chose que tu pensais pas qui se faisait, ok, ben on bâtit en partant différemment dès le début. Pis là, y’a quelque chose qui peut se passer, tu sais.
01:19:19
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— Je suis beaucoup dans cette énergie-là. Pis je pense que mon stage chez gros me fait… Je vois ça comme un stage, là, mais je vois ça comme… C’est ce que je prends en conscience. C’est sûr que dès le départ, quand tu… Pis tu le sais, quand on est nerveux, quand on perd le contrôle, on retombe toujours à notre mode défaut, de comme par défaut. Pis moi, c’est de juste faire les choses. Comme mon mode par défaut, c’est «OK, bien je vais le faire». Puis c’est de me sortir de cette boucle-là, de vraiment en prendre conscience et de ne pas refaire ça, justement avoir des gens qui, eux, sont là pour le faire et non comme me fier sur moi pour le faire.
01:20:05
Mélissa Miron
Je te propose une réflexion. J’ai l’impression que c’est à la source, derrière quelques couches de ce que tu viens de dire. T’as dit tantôt «je suis un étudiant trop bien payé».
01:20:20
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Oui!
01:20:22
Mélissa Miron
T’as la notion que si on ne fait pas, ça mérite pas.
01:20:26
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Oui, j’ai beaucoup à travailler.
01:20:28
Mélissa Miron
L’argent.
01:20:30
Francis Parent-Valiquette (Santro)
J’ai beaucoup à travailler là-dessus.
01:20:32
Mélissa Miron
Et si je te proposais, au lieu de «je suis un étudiant trop bien payé», «je suis un étudiant très bien payé»?
01:20:41
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Tu sais, le «pay» c’est que c’est ce que je voulais dire «très bien payé» puis j’ai dit «trop». Fait que j’imagine que consciemment, mais subconsciemment, j’ai dit trop, mais consciemment, je voulais dire très, ce qui m’amène au point que j’ai encore beaucoup de travail à faire sur l’acceptation que l’univers m’envoie de l’énergie qu’on appelle de l’argent en échange de ce que je fais. J’ai encore beaucoup à travailler là-dessus. Pis merci de me le rappeler. – Je suis pas.
01:21:10
Mélissa Miron
D’accord avec ce que tu viens de dire.
01:21:12
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Ok. Je t’écoute.
01:21:15
Mélissa Miron
Redis-toi-le.
01:21:17
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Je suis comme Dora, je me souviens pas ce que j’ai dit.
01:21:20
Mélissa Miron
Ok, je te le répète! – J’ai beaucoup.
01:21:21
Francis Parent-Valiquette (Santro)
À travailler.
01:21:21
Mélissa Miron
J’ai encore beaucoup à travailler pour accepter que l’univers m’envoie de l’argent. Il y a huit phrases, qu’est-ce qu’on disait? Que t’as toujours l’impression qu’il faut que tu travailles fort. T’as pas à travailler fort sur l’univers! Mais tu vois à quel point c’est ton mode?
01:21:47
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Pis.
01:21:47
Mélissa Miron
Ça souvent c’est une façon de contrôle. C’est une façon de vouloir augmenter les chances du résultat souhaité.
01:21:57
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— Merci Mel! Merci de me le rappeler. J’ai aucun contrôle sur les résultats souhaités, j’ai juste le contrôle sur ce que j’aimais dans l’univers. Le reste, c’est hors de question.
01:22:10
Mélissa Miron
Pis t’sais, t’as commencé l’épisode il y a déjà plusieurs minutes en disant « moi pis Mel, on a un peu la même énergie, plan, pas de plan!» Qu’est-ce qui fait que quand t’arrives au niveau entrepreneurial, tu aimais un plan pis là tu te le suivre. – Je.
01:22:37
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Te hais!
01:22:38
Mélissa Miron
Moi aussi! Moi aussi, je t’aime! Parce que… Tu comprends? Pis c’est… Je trouve ça beau parce que c’est macro pour tout le monde ce qu’on est en train de faire. Quand je dis que le coaching pur, c’est d’amener l’autre à connecter à ses ressources, c’est que tu le sais déjà comment fonctionner au mieux. Mais la vie, ce qu’on vit, nos expériences nous conditionnent à fonctionner hors de notre flot à nous. Mais toi tu le sais, je fonctionne super bien avec un plan pas de plan. Ce qui veut dire, moi comment je l’interprète pour moi-même, tu me diras si ça fait du sens pour toi, c’est ce que j’appelle une hypothèse. Mon hypothèse de travail c’est que… Et là ce que tu disais, je pourrais créer ça, ça pourrait faire ci, ça pourrait faire ça. Donc moi, c’est comme si je ramène ça à la méthode scientifique.
01:23:37
Mélissa Miron
Mon hypothèse, c’est que si je mélange ces trois substances-là, ça va donner ça, et qu’à partir de cette substance-là, on pourrait créer un remède, et qu’à partir de ce remède-là, on pourrait guérir des gens. Mais présentement, ici, maintenant, ce n’est qu’une hypothèse. Ma job, c’est de m’amuser à créer le contexte pour l’expérience que je veux mener et dire « j’espère que ça va, la solution va donner ce que je pense » ou mieux. Combien de remèdes ont tenté de créer le remède du cancer pis on a créé le vaccin de X affaires » ou mieux. Et c’est là que, si tu pars de ton hypothèse – pis je trouve ça super beau présentement pour ceux qui te voient, avec la van life….
01:24:32
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Je vais m’assurer de le mettre en vidéo.
01:24:36
Mélissa Miron
Mais présentement, t’as une belle illustration d’une van life sur la route 1 en Californie. Donc, ça pourrait être de dire « mon hypothèse, c’est de faire toute la route 1, puis d’être à telle date à telle ville. Mais vas-tu t’empêcher d’arrêter sur la route parce qu’il y a une ville que personne t’a parlé, puis que tu trippes? C’est.
01:24:55
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Sûr que non.
01:24:58
Mélissa Miron
C’est un peu la même chose. Si finalement, dans ce que tu veux bâtir, tu tripes ça l’air dans ton entreprise avec un partenariat et qu’un peu comme tu viens de le dire de ton expérience chez Gros, tu dis finalement, il m’en reste un peu là. Je vais enlever le délai que j’avais mis dans le plan, puis je verrai. C’est ça la notion du mieux. C’est pas nécessairement du plus. C’est qu’à chaque fois qu’on émet une hypothèse, qu’on fait un plan, on le fait avec ce qu’on sait maintenant. Mais dans dix minutes, ce plan-là n’est plus 100% valide. Parce que dans dix minutes, je suis déjà une autre personne avec d’autres informations. Je peux avoir eu un appel, puis il faut que j’aille chercher mes enfants à l’école. Tu sais, ce qu’on connaît depuis trois ans. Et mon plan de l’après-midi vient de prendre le bord, tu sais?
01:25:55
Mélissa Miron
Fait que c’est ça mon approche-plan, pas de plan. Ça veut pas dire de pas avoir de but, de pas avoir d’objectif, de pas avoir d’ambition, de goût de contribuer. Et ça, toi, tu l’as, tu sais, mais tu l’as naturellement. Mais quelque part, il y a un système qui t’amène à dire « hé hé hé, maintenant c’est le temps de travailler. Travailler égal, peut être dans tes idées, peut être dans la vision, peut être dans ce qui t’anime, te faire suer un certain nombre de jours, heures, dans l’espoir de…
01:26:37
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Je sais pas si ça peut se voir par caméra, là, mais je suis tellement connecté à mon émotion en ce moment, en même temps tellement… je vais le dire, en tabarnak après moi-même d’avoir comme laissé passer ça, parce que c’est de la redoute. Je sais que ça fait partie, je pense dans le sens que je ne veux pas m’auto-mutiler, mais je le sais. Je le sais. D’ailleurs, on va saluer ma coach plus de vie slash hypnose Jenny-Len parce que ça va être ce qu’on va travailler, ça fait longtemps que je l’ai pas vue, puis c’est ce qu’on va travailler, c’est la prochaine séance, certainement. Parce qu’il y a quelque chose qui… Il y a une croyance et je peux voir d’où elle vient. D’ailleurs, elle est renforcée par les gens avec qui je travaille. Ouais. Tu sais ce qu’on me dit, que si je voulais réussir à faire de l’argent, pis c’est drôle, pourquoi je l’ai cru, je sais pas, peut-être que je suis dans un mode naïf de ce temps-là, que j’allais devoir mettre mon côté rebelle sur pause pendant un petit peu.
01:27:48
Mélissa Miron
Non. Et tu.
01:27:50
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Vois, je l’ai cru comme un nono. Je ne suis pas en train de dire qu’il avait raison, mais je viens juste de me rendre compte que… En fait, ce n’est pas tant que j’y ai cru, mais je me suis dit « ok, ma façon présentement, je suppose que je suis, je pourrais écouter ce que cette personne-là à me dire et l’essayer. Et ce qui m’amène à y croire, qui renforce cette croyance-là que je dois travailler ou que je veux travailler… Très.
01:28:15
Mélissa Miron
Souvent,
01:28:18
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Où le.
01:28:18
Mélissa Miron
Bob laisse, c’est dans notre interprétation. Ton interprétation t’a amené à dire… Parce quelqu’un dit « pour réussir et faire de l’argent, tu vas avoir à mettre ton côté rebelle de côté». Toi, t’as interprété ça d’une certaine façon. Ça pourrait peut-être être «pour réussir et faire de l’argent présentement, t’aurais peut-être à mettre de côté ton côté rebelle envers nous. Tu comprends? Il y a des petits mots qui manquent. Mais présentement, moi, j’ai envie de te suggérer. Et si tu te rebellais envers toi-même, ça donnerait quoi? – Je peux.
01:29:09
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Pas répondre, là, mais ça me semble pas une bonne idée.
01:29:12
Mélissa Miron
Si tu te rebellais contre L’idée que quand tu commences quelque chose, il faut que tu affinisses, même quand ça ne tente plus. Si tu te rebellais contre l’idée que pour lire un livre, il faut que ce soit un devoir et que tu le lises au complet. Rebelle-toi contre peut-être ces croyances-là qui ne te servent plus. Pis des croyances, des comportements, ils sont là parce qu’au moins une fois dans notre vie, ils nous ont servi. C’est comme ça qu’on les enrichit, c’est qu’on les garde. Quelque chose qui nous est pas utile, le cerveau place ça ailleurs. Mais maintenant, qu’est-ce qui serait différent si tu voyais moins le développement personnel ou la notion d’accueillir l’abondance comme un travail? Qu’est-ce qui serait différent? Comment tu le ferais? Si tu voyais ça comme un plaisir, comme une expérience?
01:30:11
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– De façon tactique, je n’ai pas de réponse, mais je comprends ce que tu me dis. Tu sais, comme « qu’est-ce que je ferais? » Aucune idée. Mais je comprends ce que tu me dis, pis c’est là que je veux aller.
01:30:24
Mélissa Miron
Je te donne un exemple, pis ou peut-être pour tes auditeurs, tu sais. Moi, quand j’ai commencé à faire ça, parce que Moi, j’étais pas pire achiever, là. J’ai l’air ben zen de même. C’était d’arriver devant ma bibliothèque pis de faire comme… Laisser main me guider à un livre, l’ouvrir à une page pis dire c’est ça que j’ai à lire aujourd’hui. C’est tout! Laissez le développement personnel venir à moi ou le développement stratégique parce que c’est un livre business que j’ai pris. J’ai pas à tout le lire, j’ai pas à surligner, j’ai pas à me forcer. Je fais juste lire ça. Et le nombre de fois quand coaching ou quelqu’un me disait quelque chose, puis disait « c’est drôle, ce matin je lisais justement.
01:31:08
Francis Parent-Valiquette (Santro)
On a l’impression que t’es là à la bibliothèque au complet, mais c’est juste comme trois phrases dans toutes les livres.
01:31:14
Mélissa Miron
Mais c’est parce que c’est ces micro-preuves-là que tabarouette! La vie est bien faite! Ok, tout est relié. Il y a des choses qui se passent que je ne contrôle pas. Je ne vois pas la finalité. Pis tabarouette, d’avoir lu cette page-là à matin, ça aide tel client parce que c’est frais dans ma mémoire, ce passage-là du livre. Mais je n’aurais peut-être pas pu consciemment faire ça. Fait que ces micro-preuves-là, monsieur Amir, moi ce que j’appelle, tu sais, c’est ramollir un petit peu, lâcher du lest pis faire comme « ok, je peux peut-être enjoy the ride et me ramasser quelque part de pas pire le fun, qui va être beau, qui va être riche, qui va être nourrissant. C’est un peu dans l’expérimentation, très micro. Donc qu’est-ce que je ferais si c’était un plaisir, le développement personnel? Si c’était mon gros fun, l’univers et l’abondance? Qu’est-ce qui serait différent?
01:32:21
Mélissa Miron
Qu’est-ce que je ferais pour le fun, là? Pour de vrai, là! Pour le fun!
01:32:27
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Je.
01:32:27
Mélissa Miron
Pense que c’est une question qui pourrait t’amener vraiment loin.
01:32:32
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Je l’enregistre. Je l’enregistre et je l’applique. C’est tellement drôle. Tu sais, quand on parle de synchronisation, ou peu importe, que tu parles d’exemple de livre. J’ai écouté un podcast avec James Clear, c’est lui qui écrit « Atomic Habit ». Puis Tim Ferriss, surprise, il demande « comment tu choisis tes livres? » Parce qu’il y a beaucoup de livres en référence. Il dit « comment tu choisis tes livres? » Il a dit « La première chose qu’il faut savoir, c’est savoir quand est-ce arrêté de lire un livre. Il dit si tu prends tous les livres et que tu te dis « il faut que je les lise d’une page à l’autre, d’un bout à l’autre », il dit tu n’y arriveras pas. Il dit tu ne finiras pas, tu sais comme, il ne t’en finira pas de ta vie. Fait que c’est de savoir quand est-ce arrêté.
01:33:19
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Puis ça résonne parce que là j’entends lui. Là tu me dis comme c’est pas que ça, genre juste comme pick it random, il y a une page ou deux, prends ce que tu as à prendre de là, remets-le sur la tablette, puis rinse and repeat, right? Comme juste, il est du fun à lire cette page-là ». Puis je pense que tu le sais, pour moi lire est une corvée. C’est pas le fun, là, OK? J’ai Carl, on te salue, qui veut que je lise comme 75 livres par semaine, parce qu’il vient de l’Ouïe, il vient de lire comme ça, tu sais. Puis tu lui dis « faut-tu lire cela, C’est écœurant! » Puis c’est comme, ok, c’est à peu près comme si je te disais avec tes amis, « Viens, on va aller courir un petit 15 km à la matinée. » Mais là,
01:33:56
Mélissa Miron
Je ne connais pas Carl, mais je suggère un exercice à Carl par le biais de Francis. Tu sais, ici, quand il te dit «Francis, il faut que tu lises ce livre-là, c’est trop hot!» C’est toi que tu lui renvoies la baie. Mettons que j’avais juste un chapitre à lire, c’est lequel? Dis-moi ton highlight, Il est où le lien que tu me vois? Parce que c’est drôle, j’ai pas entendu James Clear dire ça, mais de plus en plus, c’est ce que je ressens. Puis que je disais à l’occasion que, tu sais, dans la vie, ce qu’on contrôle pas, c’est le fameux timing. Tu sais, pourquoi les choses s’organisent, tu sais, la bonne personne au bon moment, nanana… Mais je pense qu’au niveau des livres, je pense qu’au niveau du podcast, c’est la même chose. Il y a un timing, ce livre-là, à ce moment-là dans ta vie.
01:34:49
Mélissa Miron
Pis pendant longtemps, quand j’achetais un livre, je me sentais coupable si je le lisais pas maintenant.
01:34:55
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Après ça! À deux mains!
01:35:01
Mélissa Miron
Et maintenant, quand je l’achète, c’est comme pour moi une intention de lecture. C’est comme si je disais «je sais que toi pis moi on a une date, mais peut-être pas aujourd’hui». Pis je dis souvent maintenant «ouais!» Je dis souvent maintenant que c’est le livre qui me choisit. C’est plus moi qui choisis le livre. Puis des fois, c’est que ça fait huit fois cette semaine quelqu’un parle de ce livre-là pis je vais être comme « bon, ben coudonc, ça doit être le temps de le lire! » Comme des fois, tu disais, tu sais, savoir quand arrêter de lire un livre. Je pense que dans notre société où on est dans une boulimie constante d’informations, on a cet enjeu-là au niveau électronique, avec les réseaux sociaux, les médias, mais c’est la même chose qu’on pourrait dire au niveau de l’alimentation. On a perdu nos signaux de satiété.
01:35:57
Mélissa Miron
De savoir quand on en a assez. Fait que pour moi, l’impression de décider d’arrêter un livre, c’est encore difficile. Puisque le côté de moi persévérant veut continuer! Mais de me dire «. Je pense que c’est assez pour l’instant. Je pense que j’ai eu ce que j’avais à avoir de ce livre-là. Et ce que je fais, c’est que maintenant j’ai une fichue collection de signes. Je laisse le signe dans les livres quand ils sont pas terminés. Pis si je les reprends à un moment donné, des fois je les reprends du signet, puis des fois j’ai comme le goût de le recommencer, puis je vais pas voir cette page-là, puis je suis comme j’ai hâte de voir où j’avais arrêté avant, puis si je vais arrêter avant, si je vais arrêter après. Je trouve que cette curiosité-là, tu sais, de le voir comme « oh, je sais pas », Ça vient alimenter l’expérimentation, tu sais.
01:36:53
Mélissa Miron
C’est l’ingrédient, la curiosité pour poser des questions, pour avoir le goût d’aller voir plus loin, de fouiller un peu. Puis, tu sais, quand on te dit d’entrer de jeu, j’ai une surprise tantôt, on va voir tout de suite. C’est le fun des surprises. Puis beaucoup de gens n’aiment pas les surprises maintenant. Pourquoi? Parce qu’on veut contrôler. On veut contrôler le hard-com, on veut contrôler est-ce que je suis bien habillée, qu’est-ce qu’ils vont me demander tout à coup que je suis pas à la hauteur? Mais c’est parce qu’on est dans le travail, on est dans la performance. Si je me ramène à l’idée que, hey moi, un de mes plus gros fun dans la vie, c’est parler à un micro de podcast, tu me dis que t’as une surprise, je suis comme, t’as encore plus le fun. Restons dans le plaisir. Ouais! T’sais, toi ce que t’aimes c’est avoir des idées.
01:37:41
Mélissa Miron
Toi ce que t’aimes là c’est sortir les fils qui dépassent. Pis dire moi je ferais ci, je ferais ça, je ferais ça», on te paye pour ça. Si on te paye pour ça maintenant, peut-être qu’on peut te payer encore plus pour ça. Peut-être qu’il y a encore plus de gens qui veulent te payer pour ça.
01:37:56
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— C’est clair que je sous-charge pour ça.
01:37:58
Mélissa Miron
Pis quand tu fais ça, est-ce que tu travailles ou t’as du fun?
01:38:03
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— J’ai du fun.
01:38:06
Mélissa Miron
Tu sais, les fameuses phrases «follow your bliss», «follow your passion»… Sérieusement, la joie profonde de faire quelque chose parce que t’aimes ça, faire ça, tu te sens bon à faire ça, ça te fait triper de faire ça, c’est facile, peu importe. C’est réellement un magnet. Ça vient vraiment stimuler quelque chose en toi que par les autres chemins n’arrivera pas. Ça t’amènera pas dans cette même zone-là de génie, de flot, d’inspiration, de création. C’est certain.
01:38:42
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Merci coach.
01:38:43
Mélissa Miron
Merci de ta confiance.
01:38:44
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Pis je voudrais faire une remarque sur les livres. Tu viens de m’enlever une pression immense. Je voulais pas acheter des livres. Il y a des livres qui m’aident, puis c’est tellement aligné, je ne sais pas de où ça vient, mais merci parce que tu viens de me débloquer quelque chose. Souvent, je vois des livres, je vais l’acheter, puis je me dis « je ne les achèterai pas, j’en ai 6 que j’ai que je n’ai pas lus encore, je vais attendre de les finir avant de les acheter. » Puis là, ce que je vais faire demain, parce qu’aujourd’hui j’ai une grosse journée, je vais aller sur Amazon, je vais m’acheter une tablette pour mettre des livres ou une bibliothèque, whatever. Désolé pour ceux qui sont locales, mais c’est facile Amazon. Et je vais, à chaque fois qu’un livre que j’entends parler qui me tente, whatever, je vais tout simplement, puis là ça sort un peu de mon côté essentialiste.
01:39:34
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Mais vraiment, je vais essayer d’avoir un calling, pas tout ce qui m’est proposé, mais quand j’ai un calling vers un livre, je vais simplement l’acheter, le mettre dans cette bibliothèque-là et prendre l’habitude de juste avoir du fun à lire en une page, whatever. Ça Fait que je vais m’enlever cette pression-là. J’envoyais une mauvaise énergie à l’univers à chaque fois que j’achetais un livre, parce que je me disais « OK, mais là j’ajoute ce livre-là, mais j’ai pas fini l’autre.
01:39:59
Mélissa Miron
Oui, parce qu’il faut finir les choses avant d’en commencer un autre. Tout le monde sait ça!
01:40:03
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Faut faire ça!
01:40:04
Mélissa Miron
Ben oui! Ben oui!
01:40:05
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Je veux dire, tout le monde sait ça. Ben oui, tout le monde sait ça. C’est une règle de la vie.
01:40:10
Mélissa Miron
Pis, t’as-tu le goût?
01:40:11
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Surtout pour moi! Ça a tellement bien marché pour moi de faire ça!
01:40:16
Mélissa Miron
T’as-tu le goût de t’amuser avec l’univers?
01:40:18
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Oui.
01:40:19
Mélissa Miron
Ok, je te fais une suggestion. Quand tu entends parler d’un livre, tu vois un livre, tu vas aller te créer une liste de souhaits dans Amazon. Tu l’achètes pas. Tu le droppes là. T’es drop là. Pis t’achètes ceux que pour X raisons, ils te reviennent. On t’en reparle, il se passe quelque chose. Amuse-toi avec l’univers! Ben voyons, c’est donc bien drôle! Tu me parles de ça, puis je l’ai justement mis là.
01:40:46
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Veux-tu rire?
01:40:48
Mélissa Miron
Ben oui!
01:40:50
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– J’ai un fichier Excel, un Google Doc, pis à chaque fois que j’entends un livre sur un podcast ou quelqu’un me parle d’un livre, je l’écris dedans comme genre « contenu à digérer un jour ». Pis j’ai un compteur, Fait que j’ai déjà une certaine liste de faits de livres ou de films ou d’épisodes de podcasts que les gens me disaient « tu aurais écouté ça ». Puis quand c’est comme la deuxième fois, je rajoute un chiffre à la fin, deuxième, troisième fois, pour « ok, j’ai entendu plus qu’une fois ». J’ai comme la source originale, mettons, dans tel épisode de podcast, j’ai entendu parler de ce livre-là, puis à la fin, j’ai un compteur. À quelque part, j’ai déjà une structure qui me permet de… je vais continuer, je ne vais pas partir de cette… parce que c’est le passé, je vais recommencer à zéro pour la simple et bonne raison d’embarquer dans ce mindset-là.
01:41:40
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Mais oui, je vais faire ça. À quelque part, j’ai déjà fait ça, mais ma croyance que j’étais pas assez bon vu que j’avais pas fini les autres, embarquait par-dessus ce processus-là.
01:41:50
Mélissa Miron
Oui, et ce processus-là est très mental. Tu sais, il est très cartésien. Tu comprends? De faire confiance que si je mets quelque chose dans ma liste, je l’oublie. Parce que c’est un peu pour ça que tu faisais ton fichier Excel. Parce que 1, on a des trucs sauvegardés dans tous les sites qui existent, dans tous les réseaux sociaux. Puis là, on se dit « ben non, si je le laisse là, je vais l’oublier ». Oublie-le! Vois si l’univers va te le rappeler. C’est pas ta job de le contrôler. Quand t’as un livre… Là, tu m’as reparlé de James Clear. C’est sûr qu’en raccrochant, je m’en vais le prendre puis j’ouvre une page. Mais tu comprends? Voyons les liens, où est-ce qu’ils sont.
01:42:43
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Il y a.
01:42:43
Mélissa Miron
Des livres que je ne suis pas certaine. Des fois, je suis comme « ouais » pis là t’as pas trop de définition en ligne. Ben, là je me suis fait une petite liste dans mon cellulaire pis quand je vais dans une librairie, je vais les voir. Je leur touche des ous, «non, ils me parlent pas, je l’achète pas». D’autres, j’ai commande en ligne sans même… C’est ça mon élan. Pis là, tu vas avoir ta belle tablette. Quand t’achètes un nouveau livre, tu le mets pas sur la tablette. Parce qu’il va être trop bien rangé sur la tablette. Pis tu y toucheras pas. Laisse-les traîner. Oui, oui, je dis de laisser traîner. Laisse-les traîner.
01:43:25
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Défi accepté.
01:43:27
Mélissa Miron
Proche de ton spot à café du matin, avec tes deux rôties, t’augmentes de façon exponentielle tes chances de l’ouvrir. De juste! Oh! On parle de ça là-dedans!
01:43:43
Francis Parent-Valiquette (Santro)
La puissance de l’environnement. Pis là.
01:43:45
Mélissa Miron
Moi des fois j’en ai 3-4 d’empilés pis regarde, j’en laisse même là. Proche de toutes mes chaises, il y a des livres qui traînent. Traînent. Je fais un petit peu de Marie Kondo, là. Une belle petite pile droite. Mais parce que si ils sont dans l’environnement, tu es susceptible d’y prendre. Puis quand j’achète des nouveaux livres, je les laisse sur un coin de bureau. C’est comme si c’était un petit peu notre période de cruise. Tu m’attires-tu au point que je t’ouvre ou non? Pis des fois, sans m’en rendre compte, j’arrive et je suis comme, toi tu t’en vas dans la bibliothèque. C’est pas maintenant. Mais je pourrais pas te l’expliquer mentalement, pourquoi lui pis l’autre reste là. Mais tu comprends, c’est de revenir dans le corps, parce que c’est dans le corps qu’il y a ton instinct, toute ta façon d’expérimenter la vie. Et non dans la tête.
01:44:38
Mélissa Miron
La tête c’est un serviteur. C’est l’intégrateur, l’exécutant. Pas leader. C’est pas leader, c’est pas le visionnaire. C’est pas lui qui a la connaissance innée que t’as besoin.
01:44:50
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— C’est beau, ça. Je voudrais conclure sur quelque chose, parce que ça a été… le Centre au show, on a 860 épisodes, 859, une affaire comme ça. Pis je pense… Oh.
01:45:04
Mélissa Miron
My God, félicitations! Merci!
01:45:06
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Pis dans les 10 premiers, je connais pas le chiffre exact, 10-12 premiers, j’en ai fait un sur l’importance de l’environnement. Pis comment que… Dans le fond, c’est un peu ça que tu parles. Si ta télé est cachée, pourquoi les gens écoutent la télé en Amérique du Nord? C’est parce que quand tu rentres d’une maison, la première chose que tu vois c’est une télé de 70 et 15 pouces avec deux sofas. Qu’est-ce que tu vas faire quand tu vas être fatigué? Tu vas t’asseoir et tu vas ouvrir la télé. Mais si ta télé est cachée dans un meuble et qu’il faut que tu tases quelque chose pour l’allumer, tu vas prendre ce que ton environnement te facilite la vie. Fait que si tu as une bibliothèque ou tu as un livre qui traîne sur la table et que c’est plus facile de prendre le livre que d’aller à ta télé, ben tu vas le prendre et tu vas le lire.
01:45:53
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Fait que c’est sûr que je vais intégrer ça et ma bibliothèque, mon armoire, ma tablette, peu importe, va être placée de façon stratégique, que même les livres rangés, j’aurais pas allé d’une pièce qui fait noire, qui élimine lumière, puis aller en choisir un. Je vais m’assurer qu’il soit on my face ou au moins une certaine sélection que le soir quand j’ai le temps de respirer puis je suis comme « ok, je vais prendre le livre » puis le matin en mangeant mes rôties au beurre d’arachide, comme je disais. Ou mes toasts au beurre d’épinottes, pour être plus exact.
01:46:24
Mélissa Miron
C’est selon… — Je vais.
01:46:25
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Pas la prendre. Ouais, c’est selon comment que je file, fait que je vais le prendre pis je vais simplement le lire.
01:46:34
Mélissa Miron
Oui, j’ai envie… Ben, j’ai juste envie de te dire que si, dans ta vie, t’auras lu mille pages dans mille livres différents, t’auras plus lu que si tu continues à te mettre la pression de finir un livre avant d’en commencer un autre et donc de jamais en commencer un nouveau, tu sais.
01:46:53
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Mais c’est tellement vrai ce que tu dis. Tu sais, des fois, moi, je suis pas énouvel, whatever, pis de un moment donné, je pogne un article de blog. Je sais pas pourquoi, le matin, je le lis. Pis t’sais, je suis pas un avid reader avec des feeds. Pis t’sais, je lis ça. Et la majorité du temps, quand je le lis, cette information-là me sert dans les deux jours qui suivent. C’est comme, il y a une discussion, pis là tout le monde se pose la question. J’ai de l’air d’un gars qui connaît l’univers.
01:47:22
Mélissa Miron
Je pense.
01:47:22
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Que vraiment comme… Justement, j’ai lu que telle compagnie a sorti tel produit pour aider ses besoins-là. C’est toujours comme tu dis, c’est l’univers qui me le met. Souvent, je n’ai même pas lu l’article. Au complet, j’ai lu le headline, j’ai lu le résumé, puis un moment donné, ça scroll, puis je n’aime pas lire. Je passe à d’autres choses. J’ai l’idée générale, il y a une compagnie qui sort un produit X, Whatever, peu importe. Puis cette information-là me sert très, très, très souvent. Je suis toujours comme impressionné. Je suis comme ok mais genre j’ai lu ça out of nowhere hier, puis aujourd’hui j’en parle avec un client, whatever, un collègue, un ami. Merci coach. Je vais conclure là-dessus. On va laisser nos auditeurs, il faut leur laisser le goût d’en connaître plus. Après deux heures, je pense qu’on les a tenus assez longtemps. Je voudrais dire merci pour la session de coaching.
01:48:19
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Je vais rappeler là-dessus, je vais faire un petit résumé. Je trouve que c’est vraiment cool. D’un, égoïstemment, comme tu ne fais plus de coaching, mais ça me manque. Ça me fait vraiment chaud au cœur que tu prennes le temps aujourd’hui de me coacher. Je me rappelle comment j’aimais ça, mais aussi, je pense que c’est un beau cadeau pour les auditeurs, voir le niveau de… Tu sais, j’étais là, puis Je vais me parler à moi avant de tenter. Je pense que la première fois que je t’ai contacté, j’ai essayé de te dealer sur le prix. Tu vois comment je n’étais pas d’un mindset de savoir m’aider. J’étais comme, je voulais un coach à faire parce que tout le monde disait qu’il y avait un coach à faire et ça a l’air que ça prend un coach à faire. Je vais prendre un coach à faire. Mais comment que…
01:49:01
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Il y a peut-être une mauvaise perception. T’sais, t’es pas là pour me dire quoi faire. T’es juste là pour me bannir, t’sais, tu es neutre. Tu me connais bien parce qu’on a une relation établie. Puis tu me poses les questions que j’ai à poser puis les réflexions que j’ai à me faire. Je pense que c’est un beau cadeau de montrer à ceux qui ont… Même oublie le coach d’en faire, le coach whatever de quoi, qui peut t’aider dans ta vie. Je pense que c’est vraiment un très beau cadeau. Fait que je te remercie du fond du cœur. Je sais que t’aimes ça, que tu l’as fait avec plaisir, mais t’étais pas obligée, fait que je te remercie de faire ça.
01:49:36
Mélissa Miron
J’avoue que j’avais une curiosité pour tes projets, fait que c’est sûr que ça a influencé. Mais j’ai eu beaucoup de plaisir.
01:49:44
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Au final, on aurait sûrement parlé de ça pareil, mais sous un autre angle. Fait que je trouvais ça intéressant de, t’sais, on voulait faire un catch-up, fait que tant qu’elle est juste comme catch-up conversation, j’ai dit on pourrait j’y menais ça avec la puissance du coaching de Melissa. Si les gens veulent en connaître plus, te parler, te contacter, voir c’est quoi tes prochains projets. Je sais qu’il y a des choses qui bouent avec ton temps limité, tes ressources limitées. C’est quoi le meilleur point d’entrée, te suivre, te contacter?
01:50:13
Mélissa Miron
L’idéal, c’est via mon site web, melissamiron.com, parce que dans mes décisions essentialistes, il y a eu de retirer tous les applis de réseau social de mon cellulaire. Pour d’abord une résolution physique, je ne peux plus être penchée comme ça, Mais ça fait que j’y suis beaucoup moins présente et spontanément. Donc via mon site web, c’est facile à plein d’endroits de m’écrire. Il y a mon courriel infoamylissamiron.com pis c’est de s’abonner à mes courriels. Je suis pas une fille qui fait des stratégies de courriel, de 42 000 courriels, juste quand j’ai quelque chose à te vendre. C’est mon espèce de l’être intime, tu sais, quand il y a quelque chose qui se passe, j’ai une réflexion, je partage des suggestions de lecture, et ce qui s’en vient, c’est le retour en ondes du podcast, de mon podcast M’entreprendre. Donc, d’avoir les coucous quand « hé! Il y a un nouvel épisode, c’est sur tel sujet!
01:51:15
Mélissa Miron
», des fois je raconte l’histoire derrière l’histoire du podcast ou je donne des petits bonus des invités, des choses comme ça. C’est vraiment la meilleure façon. Sinon, à peu près une fois par semaine, deux semaines, je vais aller voir messages sur les réseaux sociaux.
01:51:29
Francis Parent-Valiquette (Santro)
— C’est tellement beau! Tu sais que j’ai pris la décision en novembre 2021 d’enlever les applications sur mon téléphone, qu’on parlait de l’environnement. Combien de fois j’étais à l’épicerie, j’ouvre mon téléphone, je check mes emails, c’est plate, c’est juste du spam. Je suis comme « bon, qu’est-ce que je peux checker d’autre? » Et comme je n’ai pas de réseaux sociaux, je check rien. Je le remets dans ma poche et je vis le moment présent. Ou est-ce que sûrement qu’avoir eu Facebook, Instagram, LinkedIn, j’aurais comme juste été scroller là-dessus. Et pour ma part, ça m’apportait pas beaucoup de satisfaction. Comme si on fait le bilan de 15 ans sur les réseaux sociaux, ou 12 ans, je peux pas dire que ça me «fulfill» comme devoir d’un «feed» déroulé. Fait que très bonne, Très sage décision, c’est encore la contrainte qui t’a amené à faire ça. Très sage décision.
01:52:22
Francis Parent-Valiquette (Santro)
Je suis content de voir que je ne suis plus tout seul dans mon équipe.
01:52:24
Mélissa Miron
Merci Francis, à très bientôt, j’espère.
01:52:26
Francis Parent-Valiquette (Santro)
– Passe une super belle journée, Melissa, et merci encore une fois.
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